Suite a une critique d'une certaine mobilisation Communiste en France et de la politique Cubaine, je me prête ici à une contre critique qui, je l'espère, nous aidera à nous faire un point de vue plus objectif du Communisme et de Cuba.
1) Le Communisme
Le communisme, à la base, tout comme le capitalisme, à la base, ne sont pas mauvais. Ce sont les excès que nous en avons fait qui en font de mauvais systèmes. Le communisme s'est écroulé en laissant beaucoup de misère. Le capitalisme s'écroulera en laissant bien plus de misère et d'inégalités. Lire à ce sujet: Combler le retard d'effondrement par Dmitry Orlov.
Le capitalisme titille notre fibre égoïste alors que le communisme joue sur notre fibre altruiste. L'un et l'autre sont complémentaires. Reste à mettre cela en musique avec pour seuls freins les acquis d'une élite surpuissante et pour seul moteur notre bon sens, notre mobilisation et le déploiement de crises sans précédent. Crises prévisibles mais trop longtemps occultées et ignorées à cause d'un égoïsme exacerbé catalyseur de mensonge, d'aveuglement et de désinformation ou sous information.
Que ce mix complémentaire d'altruisme et d'égoïsme s'appelle socialisme ou non a bien peu d'importance. Ce qui est sûr, ça n'est certainement pas le socialisme de Mao, Poutine ou Sarkosy. Le socialisme, c'est comme le développement durable, tout le monde l'arrange à sa sauce. Ce qui est également sûr c'est que l'idée communiste de mise en commun de la Terre, du logement, des outils de production et de l'argent (banques = public et non privé), relèvent du bon sens et devraient assurément en faire partie.
Pour les idées du communisme, le vrai, et pas le capitalisme d'État qui se faisait appeler communisme, lire par exemple Le Communisme n’a pas encore commencé
Pour répondre à l'aveuglement capitaliste, toutes les énergies sont bonnes à prendre, des communistes en passant par les mouvements de résistance paysans aux peuples autochtones. Et le communisme de la première à la troisième internationale a encore de beaux restes un peu partout dans le monde. Avec les agriculteurs et les mouvements étudiants, ils sont peut-être les seuls mouvements capables de mobilisation forte envers le capitalisme mondialisé et son endoctrinement.
2) Cuba
- A Cuba, le taux d’alphabétisation est proche de 100%. Le système politique cubain permet à tout le monde d'aller à l'école gratuitement, du primaire jusqu'à l'université ! Peu de pays dans le monde offrent de tels avantages !
- A Cuba, le taux de chômage est inférieur à 2% et la lutte contre le chômage reste une grande priorité pour le pays contrairement à chez nous, voir par exemple le fameux NAIRU.
- Cuba possède également une excellente infrastructure de transports en communs qui permet de se déplacer partout à très bas prix.
- A Cuba, plus de 90% de la population a accès à une eau potable de qualité.
- Cuba possède des hôpitaux et des médecins d'une renommée internationale. Le système de santé Cubain est totalement gratuit. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des meilleurs au monde !
- A Cuba, le taux de mortalité infantile est proche de zéro.
Cfr. http://www.in-terre-actif.com/fiches_pays/cuba.htm#
Cuba est aussi le SEUL pays au monde à se retrouver non pas dans le "carré magique" de Gartner mais dans le carré du développement durable définissant un indice de développement humain (IDH) élevé (supérieur à 0,8) pour une empreinte écologique inférieure au seuil critique de 1,8 ha/personne. Cfr. Dia 8 d'un diaporama explicatif sur l'empreinte écologique issu d'Attac Chablais.
CUBA n'est-il pas un exemple par excellence de DEVELOPPEMENT DURABLE???
Pour se faire une meilleure idée de Cuba, pourquoi ne pas commencer par lire un des livres mentionné sur cette page de Cuba Linda? Avec par exemple le nouveau livre de Salim Lamrani: Double Morale. Cuba l’Union européenne et les droits de l’homme.
Pourquoi ne pas lire ce court article de Salim Lamrani: Abandon ou progrès du socialisme ? Changements à Cuba?
Pour terminer, quelques mots de Fidel Castro:
« Une importante espèce biologique court le risque de disparaître à cause de la liquidation rapide et progressive de ses conditions naturelles de vie : l’homme [...].Il est nécessaire de signaler que les sociétés de consommation sont les responsables fondamentales de la destruction atroce de l’environnement [...]. Avec seulement 20% de la population mondiale, elles consomment les deux tiers des métaux, les trois-quarts de l’énergie que l’on produit dans le monde. Elles ont pollué les mers et les fleuves, elles ont pollué l’air, elles ont affaibli et perforé la couche d’ozone, elles ont saturé l’atmosphère de gaz qui altèrent les conditions climatiques avec des effets catastrophiques dont nous commençons à souffrir. Les forêts disparaissent, les déserts s’étendent, des milliards de tonnes de terre fertile finissent chaque année dans la mer. De nombreuses espèces disparaissent [...]. Si l’on veut sauver l’humanité de cette autodestruction, il faut mieux distribuer les richesses et les technologies de la planète. Moins de luxe et moins de gaspillage dans quelques pays pour qu’il y ait moins de pauvreté et moins de faim sur une grande partie de la Terre [...]. Appliquons un ordre économique international juste [...] Payons la dette écologique et non la dette externe [...]. Demain il sera trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps ».
Fidel Castro Ruz, « Discurso pronunciado por el Comandante en Jefe en la Conferencia de Naciones Unidas sobre Medio Ambiente y Desarrollo, en Río de Janeiro, Brasil, el 12 de junio de 1992 », Granma, 3 février 2007.