L'amarante, aussi appelée "queue de renard" ou "blé des incas", l'un des aliments les plus anciens du monde, défie Monsanto…
Si ce n’est pas un signe ça… Le blé des incas face au blé du monde moderne ! Aussi symbolique que l’effondrement des « twin towers » ! La lutte anti-amarante va-t-elle supplanter celle du terrorisme ? fléau que l’on sait ô combien dangereux et menaçant (comme le H1N1) pour notre sécurité, notre santé et nos petites vies pépères d’homme blanc bien pensants…
| Le blé des incas | Le « blé » du monde moderne |
Nom scientifique: | Amaranthus retroflexus (photo ci-dessus) | |
Nom vernaculaire: | Amarante, biteku teku, queue de renard, blé des incas | Nécroto, Céréale Killer, Debt & Hunger, India Suicide, Private army, Life destroyer, etc. |
Famille: | Amarantacées | Ploutocrates |
Type: | Herbe | Arrogant |
Couleur: | Vert | Rouge sang |
Age: | Quelques milliers d’années | |
Taille: | Maximum 3 mètre | Croissante même en période de crise : Bénéfice record pour Monsanto fin 2008 |
Origine: | Plateaux andins | Chigago, deuxième centre industriel des Etats-Unis, fixe les prix du blé et du soja aux Etats-Unis. |
Encrage à la Terre: | Maximal, enracinement profond | Nul |
Exigences: | Minimales (sol pauvres, peu d’eau) | Maximales (déstructurations, délocalisations, surveillance) |
Résistance: | Maximale, bonne résistance aux maladies et aux parasites | Bonne sous conditions draconiennes (semi, humidité, irrigation, drainage, épandage, récolte), sans quoi c’est… la mort. |
Composition: | * Teneurs élevées en acides aminés et divers nutriments (calcium, phosphore, fer, potassium, zinc, vitamine E et complexe vitaminique B). * Richesse en lysine (un acide aminé plutôt rare dans les céréales) | Roundup, Glyphosate, PCB, Agent orange, 2.4.5-T, Posilac, Pyralène, Terminator, Yielgard, dioxine, hormone de croissance, rGBH |
Vertus: | * Apports nutritionnels conséquents qui pourraient résorber les problèmes de scorbut et de kwashiorkor | Néant. Absence totale de sens moral, de bonté, d’empathie, d’ouverture d’esprit, de respect de la vie, etc. |
Plus d'infos: | Et aussi quelques articles sur les |
OGM : la menace des « super mauvaises herbes » s’amplifie
par Jean Étienne (Mondialisation.ca)
Cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont été abandonnés par les agriculteurs en Géorgie, et 50.000 autres sont gravement menacés par une mauvaise herbe impossible à éliminer, tandis que le phénomène s'étend à d'autres états. La cause : un gène de résistance aux herbicides ayant apparemment fait le grand bond entre la graine qu’il est censé protéger et l’amarante, une plante à la fois indésirable et envahissante…
En 2004, un agriculteur de Macon, au centre de la Géorgie (à l'est des Etats-Unis), applique à ses cultures de soja un traitement herbicide au Roundup, comme il en a l’habitude. Curieusement, il remarque que certaines pousses d’amarantes (amarante réfléchie, ou Amarantus retroflexus L.), une plante parasite, n’en semblent pas incommodées… Pourtant, ce produit est élaboré à partir de glyphosphate, qui est à la fois l’herbicide le plus puissant et le plus utilisé aux Etats-Unis.
Depuis, la situation a empiré. Actuellement, et rien qu’en Géorgie, 50.000 hectares sont atteints et nombre d’agriculteurs ont été contraints d’arracher leurs mauvaises herbes à la main… quand c’est possible, considérant l’étendue des cultures. A l’épicentre du phénomène, 5.000 hectares ont été tout simplement abandonnés.
Comment en est-on arrivé là ?
Tous les champs victimes de cette envahissante mauvaise herbe avaient été ensemencés avec des graines Roundup Ready, produites par la société Monsanto. Celles-ci comportent une semence ayant reçu un gène de résistance au Roundup, un herbicide également produit par Monsanto. L’argument publicitaire de la firme repose sur le moindre coût représenté par le traitement d’une culture ainsi protégée contre un herbicide total auquel elle est devenue insensible, plutôt que de l’application d’un herbicide sélectif, plus cher à l’achat.
Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, organisation britannique à Winfrith (Dorset), il y aurait eu transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables, comme l’amarante. Bien que considéré comme très faible car n’ayant jamais été détecté lors d’essais, le risque ne serait cependant pas nul.
Pour Brian Johnson, généticien et chercheur britannique, spécialisé, entre autres, dans les problèmes liés à l’agriculture, la cause ne fait aucun doute. « Il n’est nécessaire que d’un seul évènement (croisement) réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est engendrée, la nouvelle plante est titulaire d’un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement, martèle-t-il. L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation. »
La firme Monsanto ne nie pas le problème. Lors d’une interview accordée sur la chaîne de télévision France24, Rick Cole, responsable du développement technique, a estimé que ces « super mauvaises herbes » (superweeds, un terme désormais souvent employé) peuvent être maîtrisées. Pourtant, un communiqué émanant directement de la firme annonce que les vendeurs incitent les agriculteurs à alterner Roundup et un autre herbicide comme le 2-4-D (acide 2,4-dichlorophénoxyacétique).

En attendant, l’amarante « mutante » se porte bien et prolifère. Chaque plante produit en moyenne 12.000 graines par an, et celles-ci peuvent rester en état de vie suspendue de 20 à 30 années avant de germer lorsque les conditions lui sont favorables. Profondément enracinées, elles sont très difficiles à arracher, comme le constatent de nombreux agriculteurs, non seulement en Géorgie mais aussi en Caroline du Sud, en Caroline du Nord, en Arkansas, au Tennessee et au Missouri, contraints de passer au désherbage manuel… ou de baisser les bras.
D’autres cultivateurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture traditionnelle. Ainsi Alan Rowland, producteur et marchand de semences de soja à Dudley (Missouri), affirme que plus personne ne lui demande de graines Monsanto de type Roundup Ready alors que ce secteur représentait 80% de son commerce il y a peu. Aujourd’hui, la demande en graines traditionnelles est très forte et les grains OGM ont disparu de son catalogue.
Stanley Culpepper, spécialiste des mauvaises herbes à l’université de Géorgie, annonce que de nombreux agriculteurs américains sont en effet désireux de retourner à une semence traditionnelle, mais pas seulement à cause de la résistance des plantes parasites, car « l’utilisation des OGM devient de plus en plus chère et tout se joue sur une question de rentabilité », affirme pour sa part Alan Rowland.
Un manque flagrant de statistiques et d'informations
On pourra cependant déplorer le manque de précision des données statistiques permettant de quantifier la relation entre semences OGM, nombre de plants résistants apparus et quantité d’herbicide utilisé. En 2008 en effet, alors que les media agricoles américains relataient de plus en plus de cas de résistance, le gouvernement des Etats-Unis a pratiqué d’importantes coupes budgétaires qui ont contraint le Ministère de l’Agriculture à réduire, puis arrêter certaines de ses activités.
Entre autres, le programme de recherches statistiques sur les pesticides et les risques associés
Si certains pensent qu’on ne peut pas nourrir la planète sans Monsanto, il faut rappeler que l’occidental moyen utilise près de 6ha d’espace bioproductif / personne alors qu’il devrait se limiter à 2. Les 4ha supplémentaires injustement appropriés font l’objet d’un juteux commerce qui affame le reste monde impunément. En privilégiant les circuits court et le local on évite la pollution, les conflits, les déplacements de personnes, de matériel, de marchandises. En privilégiant une agriculture paysanne on prend soin des sols et de la terre, on ne détruit pas la pédofaune, on n’assèche pas, on n’érode pas, on n’appauvrit pas les sols, on émet moins de CO2, on réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 20 à 40%.
Le jardinage bio évite toute sorte d’emballages, économise les chaînes du froid, le gaspillage des fruits et légumes défraîchis sur les étals, les pesticides, les engrais chimiques, les traitements spécifiques destinés à répondre aux impératifs de transport (irradiation des aliments,)…
Lire aussi :
Famine ou coup de baquette magique ?