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Présentation

  • : Démocratie? Ou Ploutocratie?
  • : Pas d'issue aux grands défis de l'humanité (pétrole, eau, famines, biodiversité, érosion, climat...) sans changement de paradigme et TOTALE remise en question tant au niveau individuel que pluriel (mode de vie, économie, progrès…)
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Tonnes CO2/personnes/an

2 = capacité d'absorption de la terre
4 = moyenne mondiale (2 fois trop)
8 = émission moyenne d'un Européen (4 fois trop)
20 = émission moyenne d'un Américain (10 fois trop)
0,09 = émission moyenne d'un Burkinabé
0,06 = émission moyenne d'un Ethiopien

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Bon à savoir

- La production d'un kilo de bœuf nécessite autant d'eau qu'une douche (débit de 18 litres par minute) quotidienne de 5 minutes pendant 2 ans.


- En Europe, chaque tête de bétail est subsidiée à plus de 2 euros par jour, soit un peu plus que le revenu journalier des 2/3 de la population mondiale.

 

- Le total des actifs financiers (crédits et spéculations) atteint 6,7 fois le PIB mondial!

 

- Dans le Pacifique Nord, les courants océaniques charrient des millions de tonnes de plastique. Leur accumulation couvre désormais une zone grande comme 6 fois la France.


- Seuls 1,6% des dépenses militaires ou 4,3% des subventions agricoles sont nécessaires pour assainir les besoins en eau de 80% des Africains.


- La fortune des 3 individus les plus riches de la planète est supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres (600 millions de personnes).


- Les pays en développement, qui subissent durement les dérèglements climatiques, ont produit moins de 20% des 350Gt (giga tonne) de CO2 accumulé dans l’atmosphère depuis 1850, alors qu’ils représentent 80% des terriens.


- Pour la banque mondiale, de 2006 à 2008, les prix alimentaires ont augmenté de 85%. Dans les pays pauvres, les dépenses alimentaires représentent 60 à 90% des budgets des ménages…


- Un plein de 50 litres de bioéthanol correspond à  250 kg de maïs, de quoi nourrir une personne pendant une année.


- Par an, les avions commerciaux émettent autant de CO2 que toute l'Afrique.


- L'élevage industriel consomme autant de céréales qu'Indiens et Chinois réunis (moitié de la population mondiale).

- La production, le stockage, le transport et le conditionnement d'une calorie alimentaire issue de l'agriculture conventionnelle nécessite 40 calories fossiles!


- D'autres chiffres ici

 

Citations & Livres

Aucun être humain ne vient au monde pour éviter à ses frères la peur de mourir en niant le corps par le travail et l'intellectualisation du monde. [Raoul VANHEIGEM] Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire

 

Ce que fait actuellement la logique de marché, c'est jouer sur la méfiance radicale de l'être humain à l'égard du détachement, ancrée dans l'énergie angoissée du besoin, pour pouvoir inverser l'énergie renonçante du Désir en énergie compulsive de l'envie. [Christian ARNSPERGER] Ethique de l'existence post-capitaliste

 

Le discours économique a une fonction terroriste, celui d'évincer le citoyen du débat [cité par Marie Martin-Pêcheu] Bio-économie

 

La monnaie et l’économie existent parce que l’homme n’a pas confiance en son prochain, qu'il suppose – souvent à raison - vouloir obtenir un échange gagnant. Il veut des garanties. Mais les garanties ne tiennent pas leurs promesses et se révèlent incapables d’empêcher l’injustice. [Didier LACAPELLE] Manuel d'anti-économie

 

Pour ceux qui connaissent le sens profond des choses, les paroles brèves sont des commentaires ; Pour ceux qui se fient aux apparences, les vastes discours ne sont que des abrégés imprécis. [Mawlânâ Djalâl Od-Dîn Rûmî] La geste de Taliesin

 

Notre époque a besoin d’une grande bouffée d’air frais, qui la revivifie. Vienne le temps où chaque individu, rejetant l’apathie dont tire sa force le pouvoir léthargique qui l’opprime, se change en guerrier sans armure et sans autre arme qu’une invisible force de vie. Qu’il combatte sans relâche pour ce qu’il a d’unique et de plus cher au monde, sa propre existence, vrai champ de bataille où nerfs, muscles, sensations, pensées répondent à la sollicitation de désirs obnubilés par la passion de jouir et que contrarient, refoulent, mutilent et nient les mécanismes d’une économie qui exploite le corps à l’égal de la terre. [Raoul VANEIGEM] Nous qui désirons sans fin


A travers le voile de notre vision rationnelle, la lumière du Réel se brise, et la transforme en une autre vision, comme la lumière du soleil dans la pluie donne l'arc-en-ciel. L'homme, devenu conscient du soleil, comprendra l'arc-en-ciel d'une facon différente. Mais celui qui aura le courrage de tourner le dos à ce qui n'est que l'arc-en-ciel, verra le soleil lui-même. L'homme ressent en lui-même et en son monde, la promesse d'une Réalité qui, à l'origine de son développement rationnel, se cache. [Karlfried GRAF DÜRCKHEIM] 
La percée de l'être ou les étapes de la maturité


L'écologie extérieure sans écologie intérieure n'est qu'illusion. Si intérieurement, l'esprit est mu par des violences passionnelles, cela se traduira inévitablement en comportements extérieurs. Intérieur et extérieur sont interdépendants. Sans un changement intérieur de mentalité et de relation, vouloir un changement à l'extérieur est illusoire. [Denys RINPOCHE]


L'économie politique a placé sur un podium quelques-unes de nos dispositions naturelles les plus vilaines : le matérialisme, l'esprit de compétition, la gloutonnerie, la vanité, l'égoïsme, la myopie intellectuelle et la toute bête cupidité. [Hazel HENDERSON] cité par Fritjof Capra dans Sagesse des sages

Si la logique en place est si tenace, c'est peut-être que quelque chose au fond de nous même y collabore - quelque chose qui participe de l'angoisse et du déni de notre condition d'humains. Les voies de sorties, les plus pertinentes de l'économie capitaliste ne sont donc pas économiques. Elles sont existentielles. [Christian ARNSPERGER] Critique de l'existence capitaliste, Pour une étique existentielle de l'économie

Notre siècle de rationalité matérialiste, de pesanteur minérale, de substances toxiques largement répandues, d'une science presque totalement asservie au profit, a porté atteinte au monde sensible qui constitue l'enveloppe vivante et vitale de notre planète. Il semble que ce ne soit qu'à l'aune du sacré que nous pourrions mesurer l'ampleur de notre responsabilité. "J'entends par sacré ce sentiment humble où la gratitude, la connaissance, l'émerveillement, le respect et le mystère s'allient pour inspirer nos actes, les éclairer et faire de nous des être très présents au monde, mais affranchis des vanités et des arrogances qui révèlent bien davantage nos angoisses et nos faiblesses que notre force." [Pierre RABHI] Conscience et environnement

Comme une rivière crée les berges qui la contiennent, l'énergie en quête de vérité crée sa propre discipline sans aucune forme de contrainte; et comme la rivière trouve la mer, l'énergie trouve sa propre liberté.
[Jiddu KRISHNAMURTI]
Le sens du bonheur

Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde.

[GHANDI]

Richesse c'est pouvoir. C'est le pouvoir d'acheter; c'est un droit de commandement sur tout le travail d'autrui.
[HOBBES]


Science sans conscience, n'est que ruine de l'âme
[RABELAIS]


Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami; Mieux vaudrait un sage ennemi
[Jean de la FONTAINE]

Chaque fois que l'humanité est amputée d'une de ses langues, une de ses cultures, un de ses peuples, ce sont ses propres enfants qui deviennent orphelins d'une partie d'elle même.
[Patrick BERNARD] www.icrainternational.org

Les paradis fiscaux ne sont pas qu'un phénomène marginal réservé à quelques milliardaires, quelques affairistes et beaucoup de mafieux. C'est, au contraire, « une infrastructure essentielle de la finance internationale ». Christian Chavagneux & Ronen Palan


La richesse se mesure au nombre de choses que nous pouvons laisser intactes
[THOREAU]

 

7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 00:46

Une vidéo excellente (3 minutes maxi) ! A voir et à partager. En phase avec les articles La peste ploutocrate, Elevage intensif, HEARTHLINGS et bien d’autres.

 

 

Sans oublier que la surconsommation de viande contribue largement à l’effet de serre (25%), l’épuisement des sols, de la biodiversité et de l’eau. Cfr. article Manger moins de viande et de poisson.

 

Un lecteur vient de me faire parvenir un article titré Grippe A/Virus H1N1VACCIN OU ARME DE DESTRUCTION MASSIVE ?

Ou encore

http://www.evolution-prosperite.com/pandemie/pandemie-1.pdf
http://www.evolution-prosperite.com/pandemie/pandemie-2.pdf

 

Faut-il le croire ? Est-ce vraiment important ? Et la version officielle des événements du WTC ou les armes de destructions massives en Irak tout le monde y a cru non ? Pourquoi tant de bruit pour si peu ? Il semblerait que nous ayons franchi le cap des 1000 décès de grippe porcine dans le monde… 1000 cas mortels de la grippe depuis fin avril, soit grosso modo 10 morts par jour à comparer aux 24.000 morts de faim journaliers !!!

Psychose quand tu nous tiens.

 

Après le terrorisme voici la grippe porcine. Un virus c’est mieux, ça n’a pas de barbe et c’est plus sournois. Ce qui frappe aussi les esprits c’est le côté fulgurant ! Une mort plus rapide que l’éclair. Certainement plus efficace que Ben Laden et qui en plus fait tourner le monde des biotechnologies plutôt que celui du pétrole.

 

Comme le dit si bien Barbouse dans son article Big Brother je te vois..., tout est une question de puissance d’émission dans l’espace médiatique. Avez-vous entendu parler des événements du Nigeria ou des inondations en Mongolie? Et la « pandémie » alimentaire  on en parle? Et le financement des banques pour des activités peu reluisantes on en parle? Et les faramineuses provisions de BNP Paribas ou Goldman Sachs? Les accointances de Geithner et Summers avec cette dernière? Curieusement, là, le volume est au minimum…

 

J’ai envie de chanter « non, non, rien à changé, tout, tout va continuer, yeh, yeh… ». Jusqu’à quand ?

 

Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons nous informer sur internet et croiser les informations. Quelques sites à marquer dans vos favoris :


- http://contreinfo.info/

- http://www.michelcollon.info/

- http://www.grain.org/accueil/ (Biodiversité)

- http://risal.collectifs.net/ (Amérique Latine)

- http://www.congoforum.be (Afrique)

- http://www.agoravox.fr/

- http://bellaciao.org/

- http://www.mondialisation.ca/

 

"La production capitaliste ne développe la technique et la production sociale qu'en épuisant en même temps les deux sources d'où jaillit toute richesse: la terre et le travailleur."

[Karl MARX]

 

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 10:44

Un article peu commun qu’il me semble important de souligner. Je tiens à vous mettre en garde car je me suis fait piéger par NetLog.

 

NetLog est un réseau « social » au même titre que Twitter ou FaceBook. Lorsque vous vous inscrivez sur NetLog en quelques clics de souris, Netlog est capable de lire tout votre carnet d’adresse de votre adresse mail d’inscription et de faire suivre un mail de demande d’inscription à tous vos contacts !!! Je suppose qu'il y a des accords de partage d’infos entre NetLog et Yahoo, Gmail, Hotmail, Facebook, etc.

 

Du coup, même mon patron, mon banquier et mon fournisseur de gaz ont été invités à me rejoindre sur Netlog! Je m’y suis inscrit par curiosité pour la fameuse monnaie virtuelle ING-NETLOG et suite à une demande d’un ami qui s’est fait piéger de la même manière que moi. Une excellente technique de réaction en chaine pour se faire connaitre.

 

Résultat des courses, 50 mails en retour sur ma "mailbox" le lendemain de mon inscription alors que je n'avais rien demandé (ou du moins, ce n'était pas clair). Je crois que je vais devoir laisser tomber mon adresse mail actuelle. J'ai déjà supprimé mon compte NetLog. Malheureusement NetLog a déjà pu pomper toutes mes adresses! Ras-le bol de ces réseaux de "socialisation". Le but premier de ces réseaux c'est de collecter des infos !

 

Facebook appartient-il à la CIA ?


Les réseaux sociaux attirent les cybercriminels


Sur Facebook, le lecteur ne paie rien mais il peut rapporter gros


Réseaux sociaux : quels risques pour les internautes ?

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 10:07

Qui n’a jamais vu ces bons multicolores émis par les chaînes de restaurants ou les centres commerciaux qui atterrissent dans nos boîtes aux lettres avec la promesse de réductions sur tel ou tel achat? Pourquoi les régions ne pourraient-elles pas utiliser un système comparable ? Cette idée à été proposée à l’occasion d’un colloque qui s’est tenu en 2002 à Steyerherg (Basse-Saxe) et est devenue aujourd’hui la base d’un projet bien concret, qui rencontre un succès incontestable parmi les participants de tous les secteurs.

 
Le Chiemgauer est un bon qui fut initialement émis par l’école Steiner de Prien am Chiemsee: l’initiateur du projet, Christian Gelleri, l’a pensé d’emblée comme un moyen d’échange complémentaire local. Christian Gelleri enseignait l’économie à la Waldorfschule de Prien, en Bavière, et il a conçu ce projet initialement comme un exercice pratique pour ses étudiants et étudiantes.

 

Le système mis au point par Gelleri se fonde sur une idée simple: créer un moyen de paiement contribuant au développement de la région et s’assurer le soutien des commerçants et des petits entrepreneurs locaux en leur proposant un espace publicitaire. Les commerçants impliqués dans le projet — c’est-à-dire ceux qui acceptent les Chiemgauer comme moyen de paiement — reçoivent en échange de leur soutien un espace publicitaire dans différentes revues et publications. Ce «marché» est très intéressant pour les petits commerçants, dont les dépenses de publicité représentent en général entre 5 % et 10% du chiffre d’affaires. Les frais d’acquisition d’un nouveau client sont encore plus élevés.


Toute personne ou association locale qui souhaite s’impliquer dans le système doit acheter des bons auprès de la centrale d’émission — à l’origine, il s’agissait de l’école de la ville — et reçoit un bonus, qui s’élève à environ 3 % de la valeur nominale. On obtient donc 103 Chiemgauer pour le prix de 100 euros.


Comment fonctionne un Chiemgauer?
Les personnes intéressées achètent ces Chiemgaueruniquement avec des euros. Avec ces bons, les participants peuvent payer les commerçants qui les acceptent. Les commerçants qui reçoivent ces bons ont alors un choix: soit ils demandent à échanger leurs bons contre des euros, auquel cas ils doivent payer des frais de change équivalant à 5 % de la somme; soit ils les utilisent pour payer des fournisseurs, auquel cas ils ne perdent pas ces 5 %. Avec ces bons, ils peuvent, s’ils le souhaitent, rémunérer en partie leurs salariés, ou, par exemple, payer la publication d’une petite annonce commerciale dans le journal local. La centrale d’émission couvre ses frais d’émission (impression, etc.) avec la marge de 2 % qui se dégage entre le bonus de 3 % garanti aux acheteurs et les 5 % de frais de change.


Ce sont les parents de l’école qui, les premiers, ont acheté des Chiemgauer. Par le biais d’un système d’abonnement qui leur permettait d’échanger, par exemple, tous les mois, 200 euros contre 206 Chiemgauer, ils ont donné l’impulsion nécessaire au lancement du projet et à son bon fonctionnement. Les marges dégagées grâce àces abonnements ont permis à l’école de financer des travaux d’agrandissement. Petit àpetit, d’autres initiatives et d’autres participants se sont associés au système, qui s’est bientôt étendu àtoutes les zones de la région (Voir les détails de l’expansion géographique et des participants sur le site www.Chiemgauer.info)


La circulation de la monnaie est garantie par une sorte de système de redevance. Techniquement, cela s’appelle un demurrage, l’équivalent du coût de parking pour l’argent. C’est également ce que l’on appelle une monnaie fondante (Silvio Gesell). C’est exactement l’inverse d’un intérêt: plutôt que de recevoir des intérêts parce qu’on garde l’argent dans un compte, le demurrage est un coût pour motiver la circulation de l’argent. Dans le cas du Chiemgauer, au début de chaque trimestre, on doit coller sur les bons un timbre équivalant à 2 % de sa valeur faciale, pour que la monnaie reste valable. Les revenus générés par les timbres assurent une rentrée d’argent supplémentaire pour financer différents projets de nature sociale. En 2008, une enquête auprès des utilisateurs du Chiemgauer a été réalisée pour décider s’il valait mieux simplifier le système en éliminant OU réduisant la fréquence des charges de demurrage. La surprise fut que les commerçants, qui initialement étaient méfiants vis-à-vis du demurrage, sont maintenant enthousiastes. Un propriétaire de cinémas, par exemple, expliquait qu’il y a chaque fois un afflux de clients nouveaux qui se manifestent pendant les dernières semaines du trimestre parce qu’ainsi les gens peuvent éviter d’apposer eux-mêmes les timbres de demurrage. Pour les commerçants, ce sont les meilleures semaines du trimestre!

 

Une étude réalisée sur la circulation du Chiemgauer a également révélé que les bons en Chiemgauer circulent en moyenne vingt fois par an, comparativement à seulement trois fois et demi pour des euros. C’est-à-dire que le Chiemgauer crée presque six fois plus d’affaires et d’emplois que l’euro!

 

Fin 2006 il y a eu émission d’e-Chiemgauer, des Chiemgauer électroniques. Après deux ans, ils circulent environ dix fois par an, ce qui est la vélocité qu’avaient atteint les bons après deux ans.

 

Au début, les commerçants avaient tendance à échanger leurs Chiemgauer pour des euros à la première occasion. Maintenant, ils utilisent de plus en plus les Chiemgauer pour effectuer les paiements à leurs propres fournisseurs, ce qui leur permet d’éviter de payer les 5 % de frais de change. Cela explique également pourquoi la vélocité de circulation augmente après plusieurs années d’utilisation.

 

L’effet sur tous les participants est clair: ils paient en Chiemgauer dès qu’on leur en offre la possibilité et préfèrent dépenser le Chiemgauer à l’euro, surtout pour certains types d’achats. Et c’est bien le but. Les entreprises participantes de la région ont tout lieu de s’en réjouir puisque leurs activités ne s’en portent que mieux. Et les recettes du système profitent à des projets environnementaux, sociaux ou culturels portés par des ssociations locales. Par exemple, l’école Waldorf reçut ainsi un revenu supplémentaire de quelque 6000 euros en 2007.

 

Les commerces qui acceptent ce moyen d’échange doivent consentir à un petit coût supplémentaire. Mais cela reste moins cher que les moyens traditionnels disponibles pour attirer des nouveaux clients ou garder les anciens: la publicité, les réductions de prix ou les bons à découper dans les journaux. De plus, ils savent que cette perte financière, du reste peu importante, soutient les activités des associations locales. Par ailleurs, contrairement aux cartes de réduction proposées par certains grands magasins, les informations relatives au client ne sont pas utilisées à des fins commerciales (voir www.chierngauer.info)

 

L’avantage du système est que l’on peut changer ses bons en euros, et inversement, selon les dépenses que l’on doit effectuer. L’existence de cette passerelle entre les deux systèmes monétaires permet également d’éviter un gonflement irresponsable de la masse de Chiemgauer en circulation.

 

Le Chiemgauer s’est associé récemment à un système local voisin, le Sterntaler. Ensemble, ils sont maintenant utilisés par huit cent vingt commerces et entreprises divers. Dix succursales de banques locales sont maintenant émettrices de Chiemgauer, ainsi que trente autres négoces. Le volume en circulation atteint l’équivalent de plus de 250.000 euros à la mi-2OO8, dont 130.000 sous forme de bons et 120.000 sous forme électronique. Ces montants peuvent paraître modestes, mais ils créent quand même un chiffre d’affaires équivalant 3 800 000 euros par an pour l’économie régionale(1). De plus, comme la moyenne des négoces n’accepte le paiement en Chiemgauer en moyenne qu’à 80 % du prix total(2), il faut multiplier ce chiffre d’affaires par un tiers pour atteindre un total de 4.750.000 euros(3). Finalement, on estime qu’une fois que des clients obtiennent des informations sur un négoce par le réseau Chiemgauer ou par son site sur la toile, ils achètent en euros directement, même lorsqu’ils n’ont pas de Chiemgauer à dépenser. Ce volume par «ricochet» est estimé au minimum à un demi-million d’euros. Cela veut dire que le modeste volume de 200.000 Chiemgauer génère un volume d’affaires et d’emplois correspondant à plus de 5.000.000 euros.

 

Il est intéressant de remarquer que des banques se sont également mises à encourager le Chiemgauer parce que les participants placent leurs euros sur un compte bancaire et ne les retirent que quand ils ont besoin de Chiemgauer. C’est pourquoi la banque GLS collabore maintenant étroitement avec les organisateurs du Chiemgauer. Grâce à ce partenariat, on peut maintenant retirer des Chiemgauer dans certains distributeurs automatiques de billets dans la région, De plus, les capitaux avec lesquels les Chiemgauer sont achetés s’accumulent au fil des années et peuvent être distribués sous forme de crédits à court terme, par exemple à une petite entreprise en difficulté qui aurait besoin de rembourser un découvert.

 

En Australie, dans un projet comparable, quoi qu’avec une orientation plus commerciale, 70 % des bons avaient été échangés en dollars à la fin de la première année. La deuxième année, seuls 70% des bons avaient été changés: les dollars déposés sur les comptes bancaires ont permis de racheter ensuite plusieurs firmes australiennes(4).

 

 

L’euro comme standard de mesure?

 

La question de savoir si la valeur du regio doit observer une stricte parité avec l’euro reste une question ouverte. La parité euro/regio peut être utile dans la mesure où elle simplifie les éventuelles conversions et permet aux commerçants de ne devoir afficher qu’un seul prix. Il est, en tout état de cause, important de fixer une clause garantissant la convertibilité du regio en euro, à tout moment. La parité facilite le passage d’un système monétaire à l’autre. Si l’on voulait se départir de l’euro, on pourrait, par exemple, prendre comme unité de compte le coût moyen d’une heure de travail, le coût d’un mètre cube d’eau, d’un gramme de charbon ou d’un kilowatt d’électricité, sur le modèle de certaines initiatives japonaises. Ces unités de compte très matérielles présentent cet avantage d’être protégées contre l’inflation.

 

 

 

Note :

(1) 130.000 Chiemgauer en bons en circulation x 20 = 2.600.000 et 120.000 Chiemgauer en circulation x 10 = 1.200.000 en 2008.

(2) La plupart des négoces acceptent les Chiemgauer à 100%, mais dans le commerce en gros entre négoces, c’est rarement le cas, avec une moyenne de 70 % d’acceptation de Chiemgauer. Gelleri estime qu’en moyenne, sur l’ensemble des transactions, l’acceptation est de l’ordre de 80%.

(3) 3.800.000 euros divisé par 0,8 représente 4.750.000 euros.

(4) Le Save Australia Buyers Club a précisément été créé pour organiser le rachat progressif de firmes australiennes selon Robert Walsch, qui est à l’origine du projet, 80% des entreprises australiennes sont la propriété d’étrangers qui, en retour, ne paient que 6% des impôts perçus par le gouvernement fédéral australien. En effet, la plupart de ces firmes ont installé leurs sièges sociaux dans des paradis fiscaux comme les îles Cook, ce qui leur permet de défiscaliser les profits de leurs filiales australiennes. Pour faire évoluer cet état de fait, le Save Australia Buyers Club émet et vend des bons qui circulent ensuite comme une véritable monnaie. Grâce aux recettes de la vente de ces bons, un capital s’accumule, qui permet de racheter des entreprises australiennes.

 

Source :

Bernard LIETAER & Margrit KENNEDY, Monnaie régionales, de nouvelles voies vers une prospérité durable, p 113 à 118

 

Plus d’infos :

www.regiogeld.de Outre le Chiemgauer, il existe aussi les Tauber Franken, Ammerlechtaler, Sterntaler, Land mark, Styrrion, Eder taler, Berliner regional, Nah gold, etc.

 

En français sur TRANSVERSEL et sur WIKIPEDIA

 

Lire enfin, dans Horizons et débats un entretien très intéressant avec Christian Gelleri, fondateur du Chiemgauer.

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 09:16


Depuis 1930, après la crise de 29, les États-Unis ont mis en place toute une série de règles (détaxation prêt hypothécaire et impôts fonciers) et d’organisme fédéraux pour favoriser l’accession à la propriété : Government Sponsonred Entities (GSE) et Federal Home Loan Banks (FHLB). Or cette accession à la propriété a des limites. Elle en a d’autant plus dans un pays dans lequel la répartition du revenu est loin d’être uniforme. Dans un pays où la protection sociale est rudimentaire, l’investissement immobilier constituait également une bonne assurance vieillesse. Étant entendu que le prix de l’immobilier croisse constamment.


Malheureusement, à force de donner du terrain et des maisons à tout le monde, vient bien un moment où il faut s’attaquer à des franges de la population moins nanties, moins gâtées par le système capitaliste. Qu’à cela ne tienne, le rêve américain n’a pas de limites ! Tout le monde peut emprunter pour acheter sa maison ! Tout le monde même les personnes n’ayant pas de revenu. Il s’agit des « no docs loans », des prêts sans documents. Il est possible d’emprunter en ne remboursant que les intérêts. Le remboursement du principal étant postposé à la fin du prêt. Il est même possible d’emprunter sans être en mesure de rembourser la totalité des intérêts par mois ! Il existe aussi des démarcheurs payés à la commission et qui cherchent les personnes les plus risquées « prêt rapace » (predatory lending). C’est ça les sub-primes !


Les organismes prêteurs spéculent sur le défaut de remboursement en espérant revendre le bien immobilier avec une plus-value. L’affaire est d’autant plus juteuse qu’il est possible de revendre les emprunts pourris en les segmentant et en les emballants dans de beaux paquets brillants (ABS, CDO, CDO square, ABCP, SIV) et sans cachet d’origine ni marque de fabricant. C’est ça la titrisation !


Nombreux et au même moment furent les emprunteurs en défaut de payement. Il fallut donc vendre les biens en masse. Vente qui fit chuter le prix de l’immobilier. Plus les prix chutaient plus des franges de population à moindre risque (déjà à gros risque pour l’Europe) furent touchées, donc obligées de vendre, donc faisant chuter à leur tour le prix de l’immobilier et ainsi de suite... La bulle éclata !

 
Or fin 2006, le marché et les opérateurs financiers avaient découvert le pot-aux-roses. Plus personne ne voulait des instruments financiers qui circulaient car ils pouvaient toujours cacher des crédits subprimes qui ne valaient plus rien (Cas des CDO et CDO square dont la complexité est telle qu’il est impossible d’en détecter l’origine).


Les agences de notations ont pris un sacré coup dans l’aile et ont revu leurs cotes à la baisse. Tous les bonimenteurs de première ligne (Bear Sterns, MBIA, Countrywide, Indymac…) avaient besoin de liquidité pour honorer leurs mensonges. C’est alors qu’ils se sont tournés vers les agences fédérales dont Fannie Mae et Freddie Mac (GSE).


Très vite ces agences furent submergées et l’économie américaine mise au pied du mur. Fort de sa position dominante dans l’économie mondiale, l’État américain usa et abusa de son privilège pour tenter de sauver sa peau. Chine, Japon, Taïwan et Corée du Sud ont soutenu l’économie américaine en achetant massivement les bons du trésor US, ou plutôt « les bons du mensonge US » ou « les bons du rêve américain ». L’évolution de la courbe du crédit est d’ailleurs similaire à celle de l’évolution de la balance commerciale déficitaire des États-Unis.


C’est ainsi que l’État, le contribuable et le reste du monde, paye l’ardoise finale.


Si, comme les ultras libéraux le proclament souvent, les États-Unis avaient laissés libre cours au marché, le gros de la crise aurait éclaté fin 2006 en mettant bas toute l’économie américaine. En intervenant sur le continent américain et dans le monde, nous ne faisons que retarder l’échéance et aggraver le sort des plus démunis. Mais comme les tenants du système, consortium de banques et de grands opérateurs privés, sont les principaux responsables de la crise, ils pensent avant tout à sauver leurs mises et non celle du plus grand nombre.


Comme l’avais si bien dit un journaliste du Monde : « l’ironie suprême réside ainsi dans le fait que la « socialisation » du système bancaire est acceptable lorsqu’elle sert à sauver le capitalisme : le socialisme est néfaste - sauf lorsqu’il permet de stabiliser le capitalisme. »


Le capitalisme et sa panacée « loi du marché » ne peut survivre seul. Le capitalisme à besoin du socialisme ou du communisme pour corriger ses excentricités égoïstes. Comme souligné dans le
DOGME 6, le marché n’est vrai et efficient que s’il est totalitaire. Or à chaque fois qu’il veut l’être en balayant tout les parvenus de la planète, nous lui coupons la chique en lui interdisant sa « libre expression » !


C’est donc avec les subprimes, la titrisation et la complicité de l’État que la frontière entre le monde symbolique du pouvoir et le monde réel du peuple fut franchie. Rappelez vous cette phrase de l’article précédent : « Il lui suffit d'être bien prudent, pour que cette richesse symbolique qui ne correspond à aucune richesse réelle ne filtre pas vers ceux qui ont de vrais besoins et l'utiliseraient pour consommer ».


Les États-Unis n’ont pas été prudents. L’État défend bien plus les droits du capital que ceux de l’homme. L’émission monétaire est bien plus stimulée par l’exigence de rentabilité sur capital que par un souci de bon fonctionnement économique pour le plus grand nombre.


La paroi entre Capital « productif » et Capital « spéculatif » n’est pas parfaitement étanche. Elle dépend essentiellement de la confiance. Et la confiance, ça se gagne autrement qu’avec des billets.


Il est temps pour le peuple de comprendre pour pousser les choses à son avantage. Il faudrait réellement scinder les deux mondes : une monnaie pour le peuple ; une monnaie pour le pouvoir. Il en était ainsi avant l’obligation d’uniformisation poussée par des pulsions hégémoniques. Des louis d’or pour le roi et des méreaux de bronze pour le peuple. Une monnaie scripturale pour le pouvoir et une monnaie fiduciaire pour le peuple. Légaliser l’auto-convertibilité des deux à tout moment est suicidaire.


Créons notre propre monnaie pour nos besoins locaux et laissons les « grands » de ce monde jouer avec leurs Dollars, Euros, Yuan ou Rouble. Ces devises internationales qui nous asservissent, qui nous mettent à la rue, qui amputent la dignité humaine et la beauté du monde. Fi donc, des monnaies impériales tachées du sang des hommes et de la terre !

Plus dans la section MONNAIE de ce blog.


 

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:51

Un petit extrait de l’article Deux Richesses du site Nouvelle Société


En s'acceptant «néo-libéral», le capitalisme garantissait sa survie. En plaçant un filet de sécurité sous le trapèze de l'initiative, le capitalisme devenait plus attrayant que le communisme ou le fascisme, ses deux rivaux immédiats. Le problème était posé, toutefois, de maintenir ce filet à un coût acceptable aux acrobates de la libre-entreprise. Comment donner de la richesse sans créer une inflation qui ruinerait tout le monde, comme on en avait eu l'illustration caricaturale dans l'Allemagne de Weimar ?


Le génie du système néolibéral a été de faire clairement la distinction entre d'une part la richesse qui est composée des biens et services qu'on consomme et, d'autre part, la richesse symbolique, scripturale, qui n'est que du papier, mais qui a une valeur indiscutable comme outil de pouvoir.
 

(…)
On ne peut déplacer l'argent «pour consommation» des travailleurs vers les riches sans rompre l'équilibre de la demande effective, mais on peut créer et donner aux riches une richesse symbolique «pour le pouvoir». On peut en créer et leur en donner autant qu'il en faut pour les motiver et les garder heureux, sans aucun effet négatif apparent. On peut leur en donner des trillions (1 trillion = 1000 milliards).C'est ce qui a été fait.


3 trillions USD pour la guerre en Irak ; 
9 trillions USD perdus dans les livres comptables de la Fed (vidéo ci-dessus) ;

8 trillions USD de pertes des cours boursiers après l’attentat du WTC ;

2,3 trillions USD perdu au pentagone (vidéo ci-dessous);

indice Dow Jones multiplié par 15 en 20 ans et réduit de moitié en 1 an;

etc. etc…

 

Pour se faire une idée de l'odre de grandeur, le PIB mondial de 2007 est de 50.000 milliards USD. L’affaire Kerviel, pour laquelle on a fait un foin de tous les diables, ne se chiffre qu’à 5 milliards USD. Quant à Madoff c’est 50 milliards USD. Les 9 trillions USD de la Fed, c’est 1800 Kerviel ou encore 180 Madoff !
 


 

Première constatation : que représente la lutte contre l’inflation centrée sur la hausse des salaires ou l’indice des prix à la consommation par rapport à ces sommes astronomiques ? Les guerres, la prétendue lutte contre le terrorisme avec le soutient massif à l’industrie de l’armement ne constituent pas la principale source d’inflation ?


Deuxième constatation : s’il est vrai que toute l’économie est fondée sur le crédit et la dette, que ces dettes finissent par s’annuler à l’échéance, il n’en reste pas moins que ces sommes empruntées s’accompagnent toujours d’intérêts et de jeux boursiers dans l’hyperespace financier. Comme, conformément à l’argumentaire du monopole bancaire privé, il n’est officiellement pas acceptable de produire autant d’argent comme pour rire, il faut bien, de ci, de là, quelques ajustements de bienséance. Ces ajustements s’opèrent soit par
monétisation de dettes (cas des États-Unis actuellement), soit par des « pertes » inopinées dans les livres comptables… 


Comme le dit
Nouvelle Société dans son article Jeu dans l’hyperespace financier : « Ne vous tracassez pas de ce qui est aux livres sans être au bilan : ce sont de simples singularités de l'imaginaire, des trous noirs qui absorbent de l'énergie et du travail, mais dont il ne ressort rien. ».

Retour à l’article Deux Richesses

"Pourquoi, avec tout cet argent qu'on crée et qui, par définition, ne peut correspondre à la production d'aucun bien réel, la valeur de l'argent ne plonge-t-elle pas tout droit vers zéro (0)? Parce qu'aussi longtemps que ceux dont les besoins sont déjà satisfaits n'utilisent pas leur argent pour acheter plus, ils ne constituent pas une demande supplémentaire qui pourrait créer une rareté et faire grimper les prix. Or, évidemment, ils n'utilisent pas l'argent supplémentaire qu'on leur donne pour acheter plus, puisque leurs besoins sont déjà satisfaits. CQFD.

Que font-ils de cet argent ? Ils l'épargnent, ils investissent, ils spéculent, mais ils ne le consomment pas. Aussi longtemps que les gagnants gardent leur argent dans un autre univers, qui n'est pas celui de la consommation, il n'y a pas de problème d'inflation. Donner un chèque d'un milliard d'euros qui ne sera pas encaissé ne changera rien à vos fins de mois. Quand il a l'assurance qu'elle ne sera pas consommée, l'État peut créer une richesse symbolique illimitée et la distribuer comme bon lui semble. Il lui suffit d'être bien prudent, pour que cette richesse symbolique qui ne correspond à aucune richesse réelle ne filtre pas vers ceux qui ont de vrais besoins et l'utiliseraient pour consommer."

Mais alors, comment se fait-il que la « richesse pouvoir » libellée en trillion soit parvenue à affecter la « richesse consommation » libellée en milliers ?


C’est ici que le bât blesse ! Contrairement à ce que l’on entend souvent, la crise que nous connaissons n’est pas le fait de la « main invisible » d’Adam Smith (loi du marché) mais bien plus d’une politique particulièrement interventionniste. Les États-Unis comme le Royaume Unis et tous les ultralibéraux sont les premiers à cracher sur l’État... sauf quand ils ont besoin de lui!

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 11:51

La question du nucléaire vient enfin de faire un pas en avant. Constitué à la demande du ministre fédéral de l'Energie Paul Magnette, le Gemix, un groupe d'experts belges et étrangers, a rendu hier un rapport préliminaire sur la manière d'envisager le futur énergétique belge. Pas de décision définitive de la part de cette commission mais des pistes que le gouvernement belge devrait tenter de suivre à l'heure du choix. Et la plus claire d'entre elles, est la recommandation de ne plus construire de centrales nucléaires sur le territoire belge. Parce qu'un nouveau réacteur gonflerait trop le poids de l'atome dans le mix et que son prix ne ferait qu'accentuer la pression à la hausse sur les prix de l'électricité.

«On peut imaginer que le gouvernement suivra cette recommandation qui reste dans la logique d'une sortie définitive à terme du nucléaire, observe Paul Magnette. Quant à savoir s'il faudra prévoir des délais plus longs pour la fermeture des différents réacteurs, c'est une question secondaire.» En période préélectorale depuis le printemps 2007, le monde politique belge n'a jamais osé trancher la question de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires belges liée à une loi de 2003.


Mais la première échéance de fermeture étant fixée à 2015 pour trois des sept réacteurs, il faut une décision rapide. Parce qu'Electrabel, son propriétaire, attend de savoir s'il doit intervenir pour une prolongation ou une fermeture. Mais, dans tous les cas, il demande une réponse pour la fin de cette année. Le gouvernement fédéral l'a promise. Mais le Gemix lui laisse toutes les portes ouvertes. Le maintien du calendrier actuel, une prolongation de 10, voire de 20 ans. Réaliste? «Non, réplique Jan Vande Putte, expert en énergie chez Greenpeace. Ces centrales d'ancienne génération ne sont pas capables techniquement de supporter une vie de 60 ans. Il y a un risque.»

 

Hier également, la Creg et les producteurs d'électricité Electrabel et SPE-Luminus ont campé sur leurs positions à la commission Economie de la Chambre. Le régulateur accuse les producteurs d'avoir intégré les quotas de CO2, pourtant reçus gratuitement, dans leurs prix sur le marché de gros. Non-sens, ont répondu Jean-Pierre Hansen et Ludo Sterckx, qui prétendent pour leur part que les calculs de la Creg sont inappropriés, les prix étant le résultat de la rencontre entre l'offre et la demande. Selon la Creg, les deux producteurs auraient engrangé à tort 1,5 milliard d'euros de «windfall profit» entre 2005 et 2008.

 

Source : L’Echo 01/07/2009, Le Nucléaire n’a plus d’avenir en Belgique.

 

Voir aussi section ENERGIE.

 

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 10:21

Cet article est le résumé d'une conférence et d'un séminaire donné par François Houtart à Fribourg.

Séminaire : "50 ans de révolution cubaine - quelles leçons à tirer" ?




François Houtart, qui a visité Cuba une cinquantaine de fois depuis 1953, a brièvement analysé les 50 ans de la révolution socialiste cubaine, ses exploits et ses difficultés, la nécessité de se défendre face aux menaces externes et internes et de la manière exceptionnelle de survie dans les furies économiques et sociales, provoquées par l’impérialisme nord-américain et, surtout, après la débâcle du camp socialiste et l’extinction de l’URSS. Il a souligné le fait que la révolution cubaine n’a pas seulement transformé les structures sociales et politiques, mais aussi les mentalités. Il ne s’agit pas d’idéaliser la Cuba révolutionnaire, qui est ni le paradis, ni l’enfer, mais de s’étonner de la continuité du processus révolutionnaire et de s’interroger sur les défis futurs. Pour les jeunes cubains aujourd’hui, cela va de soi que la santé et l’éducation sont gratuites, qu’il y a onze fois plus de médecins et d’infirmières qu’en 1959, que la mortalité enfantine a baissé de 60 à 5,3 pour mille et que l’espérance de vie a augmenté de 19 ans. Houtart ne croit pas à une trahison de cette pensée et à un retour vers le capitalisme.


Les leçons à tirer pour arriver à un socialisme approfondi : l’importance de l’éducation populaire, les valeurs comme sa solidarité internationale (Cuba envoie plus de médecins dans le monde que l’OMS), les efforts constants de formation politique (fidèle à la pensée de José Martí) et l’importance d’un cadre de valeurs éthiques, comme la solidarité, la dignité, l’amour.

La ministre chargée d’affaires de la République Bolivarienne du Venezuela, une des 20 participantes du séminaire, a insisté à plusieurs reprises que sans l’exemple de Cuba, la révolution bolivarienne du Venezuela n’aurait pas eu lieu.

Conférence publique : "Après le capitalisme - Quelles alternatives"

Comme Samir Amin, François Houtart insiste sur le fait que la crise financière se construit sur un système qui était déjà en crise et que toutes les crises (financière, économique, alimentaire, énergétique et sociale) sont liées entre elles et liées à la même logique, la logique du système capitaliste qui est basée sur l’accumulation du capital et le profit maximum, l’exploitation du monde avec l’intérêt du capital comme moteur de l’économie et l’appât du gain comme seule fin.

La crise financière, prévisible, s’inscrit dans la logique d’une économie libéralisée, dominée par le capital financier. Il s’agit d’une crise globale. Elle n’est qu’un épiphénomène d’une crise beaucoup plus profonde. Houtart donne des exemples exhaustifs et effrayants par rapport à la crise alimentaire, climatique et énergétique, exemples puisés dans ses innombrables voyages sur les trois continents (voir version longue online de ce résumé). Il cite le rapport de M. Nicolas Stern de la Banque Mondiale qui stipule que si les choses continuent ainsi, d’ici la moitié de notre siècle, on aura entre 150 et 200 millions de migrants climatiques, et qu’il nous reste dix à quinze ans pour prendre des mesures. Après, la situation sera irréversible.


Houtart dénonce ensuite le fait que les solutions proposées ne sont pas des solutions réelles, mais des voies qui permettent aux mêmes pouvoirs économiques de dominer le secteur de l’énergie et de continuer avec un modèle qui permet de faire des gains extrêmement rapides sur les revenus du capital. Face à la consommation totalement irresponsable de l’énergie, on n’essaye pas de changer, mais on cherche à continuer avec le modèle du capitalisme pour essayer de résoudre un problème qu’il a créé lui-même ! Si l’Europe consacrerait toute sa terre arable à la production d’agrocarburants, elle ne couvrirait que 10-15% de sa consommation actuelle, ce qui ne suffirait même pas à couvrir l’augmentation de la demande dans 10 à 20 ans. Elle exige donc que les autres continents sacrifient des millions d’hectares. Houtart dénonce la destruction de millions d’hectares arables par des pesticides pour planter des palmiers, par exemple. La biodiversité disparait, on chasse des millions de petits paysans avec l’aide de l’armée et des paramilitaires. Il revient sur l’absurdité d’appeler les agrocarburants des «biocarburants», alors qu’ils n’apportent pas la « vie » (bios en grec), mais la mort (Frei Betto, théologien de la libération, les appelle les « nécrocarburants »).


Pour le capitalisme, les coûts sociaux et environnementaux n’entrent pas dans les calculs économiques. Ce sont des externalités, sauf quand ces dégâts commencent à affecter le taux de profit ! C’est donc la logique même du capital qui est à l’origine de chacune de ces crises ! Il ne suffit pas de dénoncer les abus et les excès, de dénoncer un capitalisme sauvage, comme s’il existait un capitalisme humain. Comme dans son ouvrage en 2005, Houtart réclame que nous délégitimions ce système, qu’il faut trouver des alternatives sérieuses, et pas seulement des régulations, comme par exemple vider les caisses de l’Etat pour sauver les banques !

C’est ici qu’il commence à aborder les alternatives. Pour parler d’un socialisme du XXIe siècle, François Houtart propose quatre grands axes :


1. l’utilisation renouvelable des ressources naturelles, avec leur contrôle collectif et un usage rationnel, excluant leur privatisation ;
2. la valorisation de la valeur d’usage sur la valeur d’échange, ce qui constitue le centre de la doctrine économique du socialisme et sa contradiction fondamentale avec le capitalisme
3. une démocratie généralisée, non seulement dans le champ politique, avec l’adoption d’une démocratie participative, mais aussi dans le champ économique et dans toutes les institutions (par exemple l’eau, qui a été privatisée pendant 20 ans à Paris, redevient aujourd’hui un bien public).

4. la multiculturalité. Pour construire une société nouvelle, toutes les cultures, tous les savoirs traditionnels, les diverses philosophies et religions peuvent contribuer à l’éthique nécessaire à la poursuite des objectifs. Le monopole de la culture occidentale ne peut pas continuer. C’est aussi cette culture qui a porté le système capitaliste.

Il faut (re)construire des utopies, non comme des illusions mais comme des éléments, petits et grands, qui sont réalisables concrètement, qui n’existent pas aujourd’hui, mais qui pourraient bien exister demain.


Il ne faut toutefois pas oublier l’immédiat. Des réformes sont nécessaires : 30.000 personnes meurent aujourd’hui ! Mais pas simplement des réformes pour adapter, pour rendre plus humain le système, mais dans le cadre d’une prise de conscience des acteurs pour transformer et remplacer le système actuel.


Une fois de plus, François Houtart cite l’Amérique Latine comme modèle intéressant : «C’est le seul continent où nous sommes passés des résistances aux alternatives !» (Cfr.
Vent nouveau en Amérique Latine) La marche des indigènes sur Bogota, la conscience politique de ces gens qui risquent la mort au Venezuela, en Bolivie, en Équateur, beaucoup moins au Brésil, au Paraguay. Et toujours, l’exemple de Cuba. Ces économies donnent des pistes dans les domaines culturels, économiques, etc. L’ALBA, la Banque du Sud, le Petrocaribe, etc. se traduisent en politiques concrètes. Grâce aux méthodes de Cuba appliquées en douze mois, le Venezuela a été reconnu par l’Unesco comme le seul pays du continent avec Cuba à avoir éliminé l’analphabétisme. Il est clair que nous ne sommes pas sortis du capitalisme. Certains le reprochent aux leaders du Sud. Pour François Houtart, c’est un manque de pensée dialectique : nous nous trouvons devant des réalisations nouvelles qui ne sont peut-être pas parfaites mais qui montrent que c’est possible d’avancer. Les porteurs de ce grand projet et de cette utopie sont les mouvements populaires.


Après avoir vu, analysé, jugé, il s’agit maintenant de commencer à travailler. Pourtant, Houtart nous met en garde: « Chaque petite chose doit être effectuée dans la perspective de la grande utopie, d’une transformation de la logique du système dans lequel nous sommes, sinon elle va être absorbée par le système. L’action doit se situer à court terme (par exemple avoir nationalisé l’eau à Paris), à moyen terme (par exemple la taxe Tobin ou l’abolition des paradis fiscaux, etc) et à long terme, en fonction de nos quatre grands axes. »


François Houtart, docteur en sociologie, professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain, fondateur du Centre Tricontinental et de la revue Alternatives Sud. Prêtre marxiste, proche de la théologie de la libération, membre du comité international du Forum Social Mondial.

 

Source: Andrea Duffour pour Cuba Si


Lire aussi Communisme, Cuba, IDH & développement durable
et Le mythe du capitalisme à visage humain  

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 10:40

Obama a beau être charismatique, il reste à la tête d’un État impérialiste de moins en moins crédible. Extrait du dernier article de Michel Collon.

 

République bananière soumise pendant des décennies aux diktats de la United Fruit Company (bananes Chiquita), le Honduras a été dans les années 80 utilisé comme base arrière étasunienne pour soutenir la contre-révolution au Nicaragua et entretenir des guerres sales en Amérique centrale qui ont ravagé la région, notamment au Salvador.

 

Lorsqu'en août 2008, contre toute attente le président Manuel Zelaya, à peine élu, décide d'incorporer le Honduras à l'ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques), il s'oppose frontalement aux visées hégémoniques étasuniennes sur le sous-continent américain et aux forces rétrogrades dans son propre pays. En effet, l'ALBA est un projet d'intégration continentale de libération qui favorise l'unité des peuples en plaçant la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales au centre des préoccupations.

 


Le Honduras s'apprêtait ainsi à construire un projet politique alternatif tournant le dos au néolibéralisme, et mettant en place des réformes démocratiques structurelles, d'où le projet de changement constitutionnel qui devait être soumis ce dimanche 28 juin à la population.

 

L'attaque du pays le plus faible et le plus fragilisé de l'ALBA, le jour même de l'intégration de l'Équateur dans l'alliance (ce qui fait basculer le rapport de force en Amérique latine en défaveur des intérêts étasuniens) ne peut être un hasard.

 

Le putsch n'aurait pu se passer sans l'aide des services spéciaux des USA. L'armée hondurienne est liée au Commandement Sud de l'armée américaine dont les conseillers militaires jouent un rôle essentiel. Le principal aéroport militaire US de la région se trouve sur le sol hondurien, et ce en toute illégalité puisqu'aucun accord officiel n'a été signé entre les deux pays.

 

La tradition étasunienne du putsch militaire pour renverser un gouvernement qui s'oppose à leurs intérêts est bien connue des peuples latinos. Est-elle en train d'être réactivée ? En tout cas pour l'instant, le Président Barack Obama est bien timide!

 

Lire la suite sur Michel Collon.info

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 11:51

Nous sommes actuellement dans l’œil du cyclone, il fait calme, on va prendre des vacances et tout reprendra en septembre… C’est, du moins, ce qu’en disent les médias et nos grands penseurs internationaux.  Le G20 à déjà sorti toute son artillerie lourde de sortie de crise.

 

Pour vous faire une idée, selon Bloomberg, le gouvernement US a déjà dépensé 3,2 trillions (1000 milliards) de dollars et serait prêt à aller jusqu’à 7,7 trillions pour relancer la machine infernale. Or, la somme totale de toutes les grosses dépenses US de son histoire (guerre du Vietnam, d’Irak, plan Marshall, etc.), ramené aux taux d’inflation actuel, s’élève à 3,5 trillions. Si encore cela s’avérait utile ! Malheureusement, ce petit jeu, consistant à donner aux banques ce qu’elles veulent, n’a absolument pas solutionné les problèmes de l’économie réelle : resserrement du crédit avec pour conséquence des pertes d’emploi et des faillites.

 

Pour se faire une idée, il y a aussi les deux derniers rapports (N°35 & 36) du GEAB (Global Europe Anticipation Bulletin) titrés respectivement « Quand le monde sort définitivement du cadre de référence des soixante dernières années » (voir figure) et « Les trois vagues scélérates de l'été 2009 ». Le numéro 35 insiste sur la perte de point de repères et d’indicateurs fiables contrairement aux annonces optimistes mondiales. L’équipe du GEAB nous conseille d’ailleurs de revoir le film Matrix pour « réfléchir aux conséquences de la manipulation des capteurs et indicateurs d’un environnement sur la perception de cet environnement. »

Dans le numéro 36, le GEAB souligne que l’été 2009 va voir la convergence de trois vagues destructrices: chômage, faillites, mort du Dollar et de la Livre.

 

Idem pour le G20 ou l’Europe ! « Chaque pays est représenté par son Ministre des Finances et son Gouverneur de Banque Centrale, auxquels sont rattachés plusieurs centaines de Hauts Fonctionnaires, choisis pour leurs parfaites convictions néolibérales au sein des administrations nationales et internationales.(…) personne ne peut devenir ni le Gouverneur d’une Banque Centrale ni le Ministre des Finances d’aucun des pays membres… sans avoir été coopté par les banquiers commerciaux ou par les assureurs (qui généralement sont actionnaires des banques les plus importantes). » (Source : G20: no chance for any change!)

 

La référence dollar touche à sa fin. Son remplacement est de plus en plus souvent évoqué par les pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). La Chine avance l’usage de Droits de Tirages Spéciaux (DTS) du FMI, basé sur un panier de monnaies et permettant d’équilibrer les balances commerciales en déficit ou en excédant entre nations. Bye-bye l'escroquerie américaine, bonjour celle des pays BRIC(1). En 2002 par exemple il a été calculé que le dollar avait rapporté 400 milliards aux États-Unis rien que parce que c’était la devise internationale. Cela fait longtemps que les États-Unis vivent à crédit, mais il semble, cette fois, qu'ils ont été trop loin. Le monde en a ras-le-bol de travailler pour un client qui ne paye pas ou plutôt qui paye en « monnaie de singe et actifs toxiques ».

 

Le seul précipité de force du dollar réside dans sa détention par un nombre de créanciers encore trop nombreux. Tous tentent de s’en débarrasser au plus vite, achats massifs de terres (Cfr. Pays pauvres à vendre), de matières premières (la Chine a fait son stock), achat d'or, de devises refuges... Voyez par exemple ce fait divers 134 milliards dans une valise à la frontière Italo-suisse! Ou encore cette fameuse vidéo circulant sur YouTube concernant la « perte » de 9000 milliards de dollars à la Fed. Y aurait-il suffisamment d’arbres sur terre si nous devions réellement imprimer ces 9000 milliards en billets papier ? Pour une analyse plus technique et pointue, l’article Analyse marchés : on ira pas plus haut ! dénote, entre autre, une baisse de prix des bons du trésor Américain, source principale de financement du gouvernement US. Autre signe : l’hilarité générale des étudiants de l’Université de Pékin provoquée par l’annonce de Timothy Geithner (secrétaire d’État au Trésor américain) sur la sécurité des avoirs Chinois en Bons du Trésor américain. (Examiner/Reuters, 02/06/2009)

 

La mort du dollar ne se fera pas sans heurt. De « non négociable », le mode de vie américain va devenir « peu enviable ». Tous les grands empires ont une fin : Incas, Grecs, Romains… Tous les grands dogmes ont aussi une fin : l’argent est rare, la monnaie est neutre, tous les profits son bon pour la nation ou encore, la confiance ne se rétabli pas à grand coup de milliards !

 

Grave ? Oui ça l’est… mais certainement pas plus grave que ce qui nous attend dans un avenir qui se fait chaque jour de plus en plus proche… Voyons le bon côté des choses, puisque les beaux discours (Mitterrand), avertissements (Reeves, GIEC), rapports (Stern), protocoles (Kyoto) et accords internationaux ne suffisent pas, une sérieuse crise n’est-elle pas le meilleur moyen de nous faire revenir à la réalité ? Cette crise économico-financière est une mise au pas forcée du monde pour qu’il comprenne que son système de valeur dominant est caduc et hypocrite. Un système de valeur « hors sol », totalement déraciné des réalités humaines et naturelles. Malheureusement ce sont encore les plus faibles et les plus démunis qui vont en pâtir.


Note:
(1) Plutôt que de baser les DTS sur un panier de monnaies dominantes il serait plus juste et durable de les baser sur un panier de matières premières et services les plus échangés au niveau international. Une « Trade Reference Currency (TRC) » du type
TERRA, qui tente de minimiser les intérêts nationaux et approcher au mieux les échanges mondiaux majoritaires de biens et services.

 

Source :

Le monde : L'hégémonie du dollar est attaquée de toutes parts

Rue 89 : Jusqu'où l'État américain peut-il s'endetter ?

Contreinfo : La prochaine tempête sur le dollar

GEAB 35 : Quand le monde sort définitivement du cadre de référence des soixante dernières années

GEAB 36 : Les trois « vagues scélérates » de l'été 2009

 

Lire aussi :

* Vers une dislocation géopolitique mondiale

* Après le 15 août 1971 de Nixon, voici le 18 mars 2009 d'Obama

* James ROBERTSON: « pour une réforme monétaire adaptée à l'ère de l'information »
*
OBAMA au pays des « portes tournantes » de la Haute Finance Américaine

 

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 00:59

Quelques extraits d’un article sur la peste porcine tiré du site GRAIN.ORG

 

Un système alimentaire qui tue : La peste porcine, dernier fléau de l’industrie de la viande

 

Cela fait des années que les experts avertissent que le développement des grandes fermes d’élevage industriel en Amérique du Nord ont créé un foyer idéal pour que puissent émerger et se répandre de nouvelles souches de grippe extrêmement virulentes. « Parce que les élevages fortement concentrés ont tendance à rassembler d’importants groupes d’animaux sur une surface réduite, ils facilitent la transmission et le mélange des virus », expliquaient des scientifiques de l’agence nationale des instituts de santé publique américaine (NIH).[2]  Trois ans plus tôt, Science Magazine avait sonné l’alarme en montrant que la taille croissante des élevages industriels  et l’usage répandu des vaccins qui y est fait accéléraient le rythme d’évolution de la grippe porcine.[3] C’est la même chose avec la grippe aviaire : l’espace surpeuplé et les conditions insalubres  qui règnent dans ces élevages permettent au virus de se recombiner et de prendre de nouvelles formes très aisément. Quand on en est à ce stade, la  centralisation inhérente à l’industrie garantit que la maladie est disséminée partout, par l’intermédiaire des matières fécales, de la nourriture animale, de l’eau ou même des bottes des ouvriers.[4] Et pourtant, si l’on en croit les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), «  il n’existe pas de système national officiel de surveillance pour déterminer quels sont les virus les plus répandus dans la population porcine américaine.”[5] La situation est la même au Mexique.

 

(…)Il faut noter ici que l’un des ingrédients courants de l’alimentation animale industrielle est ce qu’on appelle les «  déchets de volaille », c’est-à-dire un mélange de tout ce qu’on peut trouver sur le sol des élevages intensifs : matières fécales, plumes, litière, etc.(…)

 

Les élevages industriels sont de véritables bombes à retardement pour les épidémies mondiales. Et pourtant, il n’existe toujours pas de programmes qui permettent d’y faire face, ni même de programmes indépendants de surveillance des maladies. Personne parmi les gens haut placés ne semble s’en soucier et ce n’est sans doute pas un hasard que ces fermes soient souvent situées parmi les communautés les plus pauvres, qui paient très cher pour faire entendre la vérité. Pis encore, nous dépendons tellement de ce système aux limites de l’explosion pour une bonne part de notre alimentation que la tâche principale des agences gouvernementales de sécurité alimentaire semble être désormais de calmer les peurs et de s’assurer que les gens continuent à manger. Smithfield est déjà au bord de la faillite et était la semaine dernière en train de négocier sa reprise avec la plus grosse entreprise d’agroalimentaire de Chine, COFCO.[17]

 

Entre temps, l’industrie pharmaceutique fait fortune avec la crise. Le gouvernement des Etats-Unis a déjà fait une exception d’urgence dans son système d’autorisation pour permettre de traiter les malades de la grippe avec des antiviraux comme Tamiflu et Relaxin plus largement que cela n’était prévu. Excellente nouvelle pour Roche, Gilead et Glaxo Smithkline qui détiennent le monopole sur ces médicaments. Mais chose encore plus importante, une nuée de petits producteurs de vaccins comme Biocryst et Novavax voient la valeur de leurs actions crever le plafond.[18] Novavax essaie de convaincre à la fois le CDC et le gouvernement mexicain qu’il est capable de fournir un vaccin contre la grippe porcine dans un délai de 12 semaines, si les règlements encadrant les tests restent souples.

 

Au niveau international, l’expansion des élevages industriels doit cesser et faire machine arrière. Ces fermes sont des foyers de pandémies et continueront à l’être tant qu’elles existeront. Il ne sert probablement à rien de réclamer un changement complet de la stratégie mondiale menée par l’OMS. En effet, l’expérience de la grippe aviaire montre que ni l’OMS ni l’OIE, ni la plupart des gouvernements ne sont disposés à être fermes avec l’agriculture industrielle. Une fois de plus, ce sont les citoyens qui vont devoir réagir et se protéger eux-mêmes. Partout dans le monde, des milliers de communautés luttent contre les élevages industriels. Ce sont ces communautés qui sont en première ligne de la prévention contre la pandémie. Ce dont nous avons besoin à présent, c’est de transformer ces luttes locales contre les élevages industriels en un vaste mouvement mondial pour abolir ce système d’élevage.

 

Mais le désastre de la grippe porcine au Mexique révèle également un problème de santé publique plus vaste : Les menaces pour la sécurité des consommateurs qui font partie intégrante de notre système alimentaire industriel sont exacerbées par une tendance générale à privatiser complètement les soins de santé, ce qui a réduit à néant la capacité des systèmes publics à apporter des réponses adéquates en cas de crise, et par des politiques encourageant les migrations vers des mégalopoles où les politiques de santé publique et d’assainissement sont déplorables. (L’épidémie de grippe porcine a frappé Mexico, une métropole de plus de 20 millions d’habitants, précisément au moment où le gouvernement a coupé l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de la population, en particulier les quartiers les plus pauvres.) Le fait que la surveillance des épidémies soit confiée à des cabinets-conseils privés, que les gouvernements et les agences des Nations Unies puissent garder le silence et ne pas divulguer l’information, que nous soyons obligés de dépendre d’une poignées d’entreprises pharmaceutiques  pour soulager nos souffrances, avec des produits certes brevetés mais seulement à moitié testés, devraient nous indiquer que rien ne va plus. Ce n’est pas seulement de nourriture que nous avons besoin, mais de systèmes de santé publique qui aient un véritable agenda public et soient responsables devant le public.

 

Un scénario qui ressemble à s’y méprendre au système bancaire : centralisation, surproduction, monoculture… Comme l’affirme Bernard LIETAER dans l’article La monnaie, à l’image des écosystèmes : plus de diversité S.V.P. !, trop d’efficacité (de concentration) empêche la résilience d’un système. C’est-à-dire sa capacité à se régénérer en cas de problème. Eh bien c’est exactement ce qui nous arrive avec les banques et l’alimentation… et dans bien d’autres domaines… Plutôt que de casser les gros morceaux en plusieurs petits on nous sort : « Too big to fail ! ». He bien nous, on va être « trop con to survive ». A force de ne voir que le sommet, le plus beau, le plus grand, le plus fort, on en oublie la base. Base qui, par sa diversité intrinsèque, permet au sommet d’émerger.

 

Relisez le DOGME 3 de ce site, voire même le formidable bouquin de Junon MONETA (Le néolibéralisme ? Un très vieux système… Pourquoi faut-il le combattre ?...) pour vous rendre compte à quel point on se fourre le doigt dans l’œil : « Ce sont les exclus, les atypiques, les farfelus et les hurluberlus en tout genre qui feront évoluer notre mode vie ». p. 97.

 

La théorie des avantages comparatifs est certainement une des plus grosses erreurs de la théorie économique. Elle empêche la diversification et l’autonomie des peuples. A terme, elle est mortifère.

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