Extrait du livre "Les 10 plus gros mensonges sur l'économie"
Voilà qu’au XXIème siècle, à un moment où tous les clignotants passent au rouge, nous cultivons les ingrédients du chaos et du malheur, par incapacité à sortir d’un concept
passéiste de l’argent. Nous nous comportons comme s’il était encore matériel. Quand il était en or, ou adossé à lui, la richesse dépendait de sa quantité; quand la taille du gâteau est figée, on
est bien obligé de jouer sur la grosseur des parts que l’on sert.
Dans ce cas, la logique de "distribution" de la richesse globale s’impose, car on ne peut pas inventer ce qui n’existe pas; on doit "faire avec ce qu’on a". Pourtant, depuis février 1973
(suite à l'annonce de Richard Nixon sur l'inconvertibilité du dollar en or) l'argent moderne à été totalement dématérialisé, de sorte que dans l'absolu, la quantité disponible dépend
exclusivement de celle qu’on décide de créer!
Le bon sens voudrait donc que l’on passe de la logique de "redistribution" à celle de "création". Le monde se heurte aujourd’hui contre un mur qui n’existe pas, ou plutôt qui n’existe
que dans notre tête. La vraie question n’est pas l’argent mais le choix des solutions. Quel objectif veut-on atteindre? Quels moyens peut-on mettre en œuvre? Lequel prend le mieux en
compte l’intérêt particulier et l’intérêt général? A-t-on les connaissances, les ressources humaines nécessaires? Telles sont les seules questions auxquelles il devient plus qu'urgent de
répondre.
Quant à l’argent? Une fois le projet arrêté et chiffré, il suffirait de le créer. Autrement dit, la fiscalité changerait de nature. Sa vocation ne serait plus de redistribuer autrement
une part de la richesse, elle serait d’orienter la production et la consommation dans des voies potentiellement épanouissantes et durables pour tous, en taxant ce qui s’y oppose et en
subventionnant, si nécessaire, ce qui y concourt.
Mais de cela, on est bien loin. Fondés sur l’héritage d’un passé révolu, prisonniers de ses dogmes idéologiques, victimes de ses peurs de manquer, nos esprits se focalisent sur la résolution
de problèmes qui n’existent pas mais qui les accaparent assez pour les empêcher de se préoccuper "intelligemment" de ceux qui constituent une menace de plus en plus précise pour
l’avenir.
Vous ne pouvez pas croire que la question puisse se résumer à quelque chose d’aussi "simple"? Demandez-vous ce qui arriverait si demain on abandonnait un système qui rend
l’argent artificiellement rare? Vous comprenez maintenant? Il perdrait la valeur que seule la rareté lui confère, faisant perdre du même coup et les privilèges et le pouvoir de ceux
qui le possèdent. Pas étonnant dans ces conditions que le cerveau de l’élite mondiale "décroche" et entretien ne le mythe de l’argent rare, car c’est à lui qu’elle doit son élitisme.
Ne serait-on pas atteint du même syndrome, à si place?
Non, nous ne sommes pas victimes, nous sommes juste endormis, manipulés par le discours ambiant. Mais aucun pouvoir en place ne saurait s’opposer à l’éveil des consciences; la clé est là, à
portée de main. À chacun d’entre nous de devenir porteur conscient de l’idée de restauration des nations dans leur pouvoir de création monétaire, à chacun d’entre nous de devenir porteur
conscient des vraies questions.
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