[Extrait du livre Le néolibéralisme ? Un très vieux système…
Pourquoi faut-il le combattre ?..., Junon MONETA]
Ce projet de Traité Constitutionnel Européen est le Traité de la Honte.
Honte pour la démocratie et les droits de l'homme… Il institutionnalise les pleins pouvoirs des banques et des lobbies économiques, le dogmatisme du néolibéralisme, la centralisation du pouvoir et enfin, les injustices et inégalités du monde.
Pour les auteurs de ce projet, la démocratie est réduite au caillou blanc et au caillou noir que le peuple peut déposer dans l’urne de temps en temps, et seulement pour exercer les pouvoirs
que la ploutocratie veut bien lui laisser.
Dès le départ « la liberté de quelques-uns » s’est traduite par la « privation des droits du plus grand nombres » : les peuples souverains ne pouvaient pas choisir leur
destin, et donc la plupart des peuples n’ont même pas eu le droit de s’exprimer pour choisir ou refuser cette nouvelle constitution. D’un coup de baguette magique, les Européens ont été
dépossédés de leurs constitutions nationales pour un projet de société que l’Union Européenne leur avait concocté pour leur plus grand bien « Plus jamais de guerre entre nous
! »
En réalité, la Constitution Européenne nous vient tout droit de Montesquieu « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ». L’Union Européenne s’empresse donc de définir le cadre institutionnel dans lequel tous les peuples européens obtiendront des permissions... Et donc elle nous annonce fièrement « Voici les lois fondamentales qui protègent les acquis de la ploutocratie. Pour le reste, votre avis, sera purement consultatif »
En effet, tous les ingrédients de l’institutionnalisation, et de la pérennisation des pouvoirs acquis sont repris dans ces « nouvelles lois fondamentales des peuples», des lois incontestables et des droits inopposables pendant plusieurs générations :
(1) Contrôle absolu de la monnaie par la Haute Finance.
(2) Ouverture totale et inconditionnelle des frontières.
(3) Liberté totale de circulation des capitaux, ou plutôt liberté totale de circulation des liquidités spéculatives et destructrices à l’intérieur et à l’extérieur des frontières.
(4) Mise en concurrence des travailleurs européens, entre eux et avec le monde entier : surtout pas d’harmonisation des législations sociales et fiscales.
(5) Et donc, légalisation totale des paradis fiscaux et sociaux.
(6) Supranationalité des décisions les plus courantes, et donc centralisation outrancière des pouvoirs au détriment des Etats des Collectivités Territoriales et des peuples :
(a) L’initiative des Lois et Décrets revient à la Commission (des non élus)
(b) Il existe un double système de décision par la voie des réglementations (le Parlement n’est pas consulté et aucun
avis n’est publié dans le Journal Officiel) et par la voie des directives (Parlement et publication au Journal Officiel)
(c) Le Comité des Régions est purement consultatif ; les partis nationaux traditionnels sont dilués au sein des grands partis européens que les peuples ne connaissent même pas
(d) Les syndicats nationaux émargent dans de nombreuses instances consultatives (rien de plus)...
En bref, tous les pouvoirs de représentation sont dilués au sein d’une machinerie administrative omnipotente que les peuples ne peuvent ni contrôler ni influencer.
(7) Reconnaissance officielle des groupes de pression organisés (lobbyings) : les grandes entreprises et la Haute Finance ont plus de pouvoirs que les peuples.
Plus d'informations sur:
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/
www.nousvoulonsunreferendum.eu
http://hussonet.free.fr/euronon.htm
Un site incontournable: http://econon.free.fr
Ce site a donné lieu à la publication du livre
DOUZE ÉCONOMISTES CONTRE LE PROJET DE CONSTITUTION EUROPÉENNE