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Présentation

  • : Démocratie? Ou Ploutocratie?
  • : Pas d'issue aux grands défis de l'humanité (pétrole, eau, famines, biodiversité, érosion, climat...) sans changement de paradigme et TOTALE remise en question tant au niveau individuel que pluriel (mode de vie, économie, progrès…)
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Tonnes CO2/personnes/an

2 = capacité d'absorption de la terre
4 = moyenne mondiale (2 fois trop)
8 = émission moyenne d'un Européen (4 fois trop)
20 = émission moyenne d'un Américain (10 fois trop)
0,09 = émission moyenne d'un Burkinabé
0,06 = émission moyenne d'un Ethiopien

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Bon à savoir

- La production d'un kilo de bœuf nécessite autant d'eau qu'une douche (débit de 18 litres par minute) quotidienne de 5 minutes pendant 2 ans.


- En Europe, chaque tête de bétail est subsidiée à plus de 2 euros par jour, soit un peu plus que le revenu journalier des 2/3 de la population mondiale.

 

- Le total des actifs financiers (crédits et spéculations) atteint 6,7 fois le PIB mondial!

 

- Dans le Pacifique Nord, les courants océaniques charrient des millions de tonnes de plastique. Leur accumulation couvre désormais une zone grande comme 6 fois la France.


- Seuls 1,6% des dépenses militaires ou 4,3% des subventions agricoles sont nécessaires pour assainir les besoins en eau de 80% des Africains.


- La fortune des 3 individus les plus riches de la planète est supérieure au PIB des 48 pays les plus pauvres (600 millions de personnes).


- Les pays en développement, qui subissent durement les dérèglements climatiques, ont produit moins de 20% des 350Gt (giga tonne) de CO2 accumulé dans l’atmosphère depuis 1850, alors qu’ils représentent 80% des terriens.


- Pour la banque mondiale, de 2006 à 2008, les prix alimentaires ont augmenté de 85%. Dans les pays pauvres, les dépenses alimentaires représentent 60 à 90% des budgets des ménages…


- Un plein de 50 litres de bioéthanol correspond à  250 kg de maïs, de quoi nourrir une personne pendant une année.


- Par an, les avions commerciaux émettent autant de CO2 que toute l'Afrique.


- L'élevage industriel consomme autant de céréales qu'Indiens et Chinois réunis (moitié de la population mondiale).

- La production, le stockage, le transport et le conditionnement d'une calorie alimentaire issue de l'agriculture conventionnelle nécessite 40 calories fossiles!


- D'autres chiffres ici

 

Citations & Livres

Aucun être humain ne vient au monde pour éviter à ses frères la peur de mourir en niant le corps par le travail et l'intellectualisation du monde. [Raoul VANHEIGEM] Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire

 

Ce que fait actuellement la logique de marché, c'est jouer sur la méfiance radicale de l'être humain à l'égard du détachement, ancrée dans l'énergie angoissée du besoin, pour pouvoir inverser l'énergie renonçante du Désir en énergie compulsive de l'envie. [Christian ARNSPERGER] Ethique de l'existence post-capitaliste

 

Le discours économique a une fonction terroriste, celui d'évincer le citoyen du débat [cité par Marie Martin-Pêcheu] Bio-économie

 

La monnaie et l’économie existent parce que l’homme n’a pas confiance en son prochain, qu'il suppose – souvent à raison - vouloir obtenir un échange gagnant. Il veut des garanties. Mais les garanties ne tiennent pas leurs promesses et se révèlent incapables d’empêcher l’injustice. [Didier LACAPELLE] Manuel d'anti-économie

 

Pour ceux qui connaissent le sens profond des choses, les paroles brèves sont des commentaires ; Pour ceux qui se fient aux apparences, les vastes discours ne sont que des abrégés imprécis. [Mawlânâ Djalâl Od-Dîn Rûmî] La geste de Taliesin

 

Notre époque a besoin d’une grande bouffée d’air frais, qui la revivifie. Vienne le temps où chaque individu, rejetant l’apathie dont tire sa force le pouvoir léthargique qui l’opprime, se change en guerrier sans armure et sans autre arme qu’une invisible force de vie. Qu’il combatte sans relâche pour ce qu’il a d’unique et de plus cher au monde, sa propre existence, vrai champ de bataille où nerfs, muscles, sensations, pensées répondent à la sollicitation de désirs obnubilés par la passion de jouir et que contrarient, refoulent, mutilent et nient les mécanismes d’une économie qui exploite le corps à l’égal de la terre. [Raoul VANEIGEM] Nous qui désirons sans fin


A travers le voile de notre vision rationnelle, la lumière du Réel se brise, et la transforme en une autre vision, comme la lumière du soleil dans la pluie donne l'arc-en-ciel. L'homme, devenu conscient du soleil, comprendra l'arc-en-ciel d'une facon différente. Mais celui qui aura le courrage de tourner le dos à ce qui n'est que l'arc-en-ciel, verra le soleil lui-même. L'homme ressent en lui-même et en son monde, la promesse d'une Réalité qui, à l'origine de son développement rationnel, se cache. [Karlfried GRAF DÜRCKHEIM] 
La percée de l'être ou les étapes de la maturité


L'écologie extérieure sans écologie intérieure n'est qu'illusion. Si intérieurement, l'esprit est mu par des violences passionnelles, cela se traduira inévitablement en comportements extérieurs. Intérieur et extérieur sont interdépendants. Sans un changement intérieur de mentalité et de relation, vouloir un changement à l'extérieur est illusoire. [Denys RINPOCHE]


L'économie politique a placé sur un podium quelques-unes de nos dispositions naturelles les plus vilaines : le matérialisme, l'esprit de compétition, la gloutonnerie, la vanité, l'égoïsme, la myopie intellectuelle et la toute bête cupidité. [Hazel HENDERSON] cité par Fritjof Capra dans Sagesse des sages

Si la logique en place est si tenace, c'est peut-être que quelque chose au fond de nous même y collabore - quelque chose qui participe de l'angoisse et du déni de notre condition d'humains. Les voies de sorties, les plus pertinentes de l'économie capitaliste ne sont donc pas économiques. Elles sont existentielles. [Christian ARNSPERGER] Critique de l'existence capitaliste, Pour une étique existentielle de l'économie

Notre siècle de rationalité matérialiste, de pesanteur minérale, de substances toxiques largement répandues, d'une science presque totalement asservie au profit, a porté atteinte au monde sensible qui constitue l'enveloppe vivante et vitale de notre planète. Il semble que ce ne soit qu'à l'aune du sacré que nous pourrions mesurer l'ampleur de notre responsabilité. "J'entends par sacré ce sentiment humble où la gratitude, la connaissance, l'émerveillement, le respect et le mystère s'allient pour inspirer nos actes, les éclairer et faire de nous des être très présents au monde, mais affranchis des vanités et des arrogances qui révèlent bien davantage nos angoisses et nos faiblesses que notre force." [Pierre RABHI] Conscience et environnement

Comme une rivière crée les berges qui la contiennent, l'énergie en quête de vérité crée sa propre discipline sans aucune forme de contrainte; et comme la rivière trouve la mer, l'énergie trouve sa propre liberté.
[Jiddu KRISHNAMURTI]
Le sens du bonheur

Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde.

[GHANDI]

Richesse c'est pouvoir. C'est le pouvoir d'acheter; c'est un droit de commandement sur tout le travail d'autrui.
[HOBBES]


Science sans conscience, n'est que ruine de l'âme
[RABELAIS]


Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami; Mieux vaudrait un sage ennemi
[Jean de la FONTAINE]

Chaque fois que l'humanité est amputée d'une de ses langues, une de ses cultures, un de ses peuples, ce sont ses propres enfants qui deviennent orphelins d'une partie d'elle même.
[Patrick BERNARD] www.icrainternational.org

Les paradis fiscaux ne sont pas qu'un phénomène marginal réservé à quelques milliardaires, quelques affairistes et beaucoup de mafieux. C'est, au contraire, « une infrastructure essentielle de la finance internationale ». Christian Chavagneux & Ronen Palan


La richesse se mesure au nombre de choses que nous pouvons laisser intactes
[THOREAU]

 

7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 14:31
Très grand saint Nicolas,

 

Tu n’as vraiment pas de chance. D’abord, ta fête tombe systématiquement entre froid, crachin et neige. Et cette année, tu dois en plus te taper le Danemark, où le jour se couche à 15h40... Maigre consolation, la plus belle église de la capitale (belge) est à ton nom. Si les services de sécurité te laissent passer malgré ton costume de carnaval, le curé de l’endroit ne te refusera certainement pas un bol de soupe bien chaude, en échange de quelques confiseries.


Justement, les cadeaux, parlons-en. C’est le plus difficile, je le sais. Moi aussi, je ne parviens jamais à choisir ce qui fera plaisir aux enfants et qu’ils ne revendront pas illico dès que j’ai le dos tourné.


Rassure-toi, cette fois, le plus gros du boulot est pour ton collègue, le père Fouettard. La liste de ses clients n’a jamais été aussi longue. Tous les pêcheurs rassemblés à Copenhague, dans la même salle, ça tombe bien. Il pourra s’en donner à cœur joie et châtier à la chaîne. Wen Jiabao, le Premier sinistre chinois, Sarkozy et quelques dizaines d’autres fourbes, venus au chevet de notre climat dans des chambres et des salles surchauffées jurer, la bouche en cul-de-poule, que l’environnement est leur seule préoccupation.


Tu penses comme les puissants de ce monde en ébullition sont chauds à diminuer leurs émissions de carbone ! Un seul a-t-il renoncé à prendre l’avion pour se rendre au sommet sur le climat? A prendre son vélo entre l’hôtel et la salle du congrès? A proposer symboliquement un mois sans pétrole pour préparer sa population à la fin de l’or noir?


Quelqu’un a-t-il déjà calculé le taux de C02 dégagé par les déplacements de ces excellences, des journalistes, flics, espions, écologistes de tous poils et leurs invités ? Et des 4x4 et autres véhicules blindés dans lesquels tout ce beau monde va se promener ? Pour ces quelques jours de fiesta écolo, le Danemark peut racheter les certificats de pollution de tous les pays d’Afrique afin de compenser l’explosion de ses quotas.

 
Et toi, que peux-tu bien offrir à tous ces grands enfants gâtés qui exhibent fièrement leurs cellulaires de la dernière génération, leurs portables et autres gadgets électroniques, tous excellents consommateurs d’énergie ? Oublie le DVD du film d’Al Gore. Ils en ont déjà reçu chacun sept cents exemplaires. Que reste-t-il qui ne soit pas du réchauffé?


Une visite à la petite sirène, pudiquement revêtue d’un maillot à la gloire de la conférence pour admirer insidieusement sa belle poitrine sous son tee-shirt mouillé? Des jouets en bois? Des petits flingues, ou, mieux, des fusils de la F.N. La Belgique ajustement sur les bras un stock initialement destiné, quelle coïncidence, à un roi du pétrole.

 

Alain Berenboom www.berenboom.com

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 23:09

Notre objectif doit être de stopper la moyenne globale de température d’une augmentation de plus de 2 degrés par rapport au niveau préindustriel, ou encore 1,4 degrés par rapport au niveau actuel. Pour ne pas dépasser ce seuil nous devrions stopper toute émission de gaz à effet de serre dès aujourd’hui! Sauf s’il existe un super plan C consistant à éloigner un peu le soleil de la terre ? Pourquoi pas ? Tout est possible non ? Pour la forme, attardons-nous tout de même à ce seuil de 2 degrés.

A) Pourquoi 2 degrés ?

Parce que c’est le seuil critique communément admis par les scientifiques climatiques. Notons cependant que même avec un accroissement de température de 1 degré, c’est déjà suffisant pour observer la disparition d'une bonne partie de la barrière de corail, la décalcification des coquilles de certains mollusques dans les océans, un rétrécissement significatif des glaciers, une diminution du rendement des cultures, un accroissement des sécheresses, précipitations et tempêtes dans des régions à climat extrême, une influence sur la pollinisation et la reproduction des espèces (terrestres ET aquatiques), une recrudescence des maladies endémiques, etc. Mais c'est aux alentours de 2 degrés, à cause de "phénomènes de rétroaction positive", que les effets du changement climatique auront un impact sans précédent pour la majeure partie de la vie sur terre.

Lire la suite : 2 degrés, pas plus !

B) Qu’est-ce que la rétroaction positive ou phénomène d’emballement ?

Souvent appelée aussi feedback, la rétroaction est une réaction à une entrée d'information,
- soit qui en augmente l'effet (rétroaction positive)
- soit qui le réduit (rétroaction négative).
- soit qui induit un effet de cycle, amorti ou non (nommé pompage en automatique).
On parle également de boucle de rétroaction quand la réaction se répète (réaction en chaîne) et entraîne :
- son amplification continuelle (cercle / spirale vicieux / vertueux) dans le cas de rétroaction positive,
- son extinction progressive ou non en cas de rétroaction négative.
La rétroaction existe dans de nombreux systèmes tant physiques (cybernétique), biologiques (équilibre des écosystèmes) que sociaux (finance comportementale, psychologie sociale).
Le terme de rétroaction positive est très souvent employé dans le domaine du changement climatique. Certains facteurs comme l'augmentation des températures vont provoquer des effets sur le climat qui à leur tour vont accentuer l'augmentation des températures. C'est alors un cercle vicieux qui s'enclenche et qui accentue le phénomène.

Source : Actu-environnement

 

C) Six cas d’emballements

1) Les glaciers

La fonte des glaces entraîne la disparition de la meilleure surface réfléchissante (glace) par la pire (eau).

2) Le permafrost

Sol gelé en permanence. Sa fonte libère du CO2 en raison de la reprise de l’activité biologique. Or, il pourrait perdre 15 à 30% de sa surface d’ici à 2050.

3) Les tourbières

Sols spongieux gorgés de matières organiques. Lorsqu’ils s’assèchent, la matière organique qui était protégée par l’eau est exposée à l’air, et devient la proie des bactéries qui la dégradent en émettant beaucoup de dioxyde de carbone.

4) Les clathrates

Cristaux instables du fond des mers. Ils risquent, sous l’effet du réchauffement de se désagréger et de libérer de grandes quantités de méthane, un puissant gaz à effet de serre.

5) Les océans

Un quart de nos émission de CO2 se dissout dans l’océan. En se réchauffant, l’eau perd en partie sa capacité à dissoudre le CO2, qui reste alors dans l’atmosphère.

6) La végétation

Aujourd’hui, la végétation est aussi un grand capteur de CO2 mais demain, chaleur, sécheresse et déforestation pourraient inverser la tendance.

Source : « science & vie », février 2006

D) Six degrés changeraient le monde

1) Avec un degré de plus, la face de la Terre changerait radicalement.

La sécheresse toucherait certaines régions du globe quand d’autres seraient soumises à des inondations. Les zones les plus prospères des Etats-Unis se transformeraient en désert ; vignes et oliviers de Toscane seraient exploités en Grande-Bretagne.

2) Avec deux degrés de plus, c’est tout le système marin qui serait perturbé. Le processus d’absorption du CO2 par les océans se ferait moins bien : l’eau deviendrait acide, provoquant la disparition des récifs coralliens tropicaux et, avec eux, de quelque 500 000 espèces essentielles au bon fonctionnement des océans et du monde.

3) Avec trois degrés de plus, la machine commence à s’emballer. La banquise et la neige ne seraient plus qu’un vieux souvenir, une savane aride remplacerait la forêt amazonienne, poumon de notre planète. A ce niveau, c’est tout le processus de photosynthèse qui serait perturbé : les plantes retiennent l’oxygène et rejettent du CO2, un phénomène constaté notamment lors de la canicule qui a touché l’Europe en 2003. Une libération de carbone qui provoquerait la hausse d’un degré supplémentaire et amplifierait des phénomènes comme El niño et son lot de tempêtes, d’ouragans et d’inondations.

4) Avec quatre degrés de plus, l’équilibre naturel est menacé. A ce stade, les prévisions sont encore plus spéculatives et pessimistes. L’eau se ferait de plus en plus rare, les plus grands fleuves du monde s’assécheraient, rendant certaines régions inhospitalières et provoquant les migrations massives de réfugiés climatiques.

5) Avec cinq degrés de plus, la machine ne fonctionne plus. Les océans meurent, les déserts avancent inexorablement et les catastrophes naturelles se multiplient.

6) Avec six degrés de plus, le scénario devient apocalyptique et prévoit l’extinction de toutes les espèces vivantes.

Source : Mark Linas, vers un véritable chaos climatique, cité par France 5, Valentine Ponsy cité par Raffa dans 6 degrés changeraient le monde

E) Responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique 

Comparaison des influences respectives sur le climat des émissions humaines et des facteurs "naturels" de variation du climat pour le dernier siècle.

* Les facteurs "naturels" comprennent essentiellement le volcanisme (influence temporairement significative mais durant peu de temps) et la variation de l'activité solaire.

* Les facteurs "humains" (ou "anthropiques") comprennent les gaz à effet de serre et les aérosols.

On constate aisément que les facteurs naturels, qui dominaient les forçages il y a 1 siècle (en particulier le volcanisme), sont aujourd'hui "supplantés" par les facteurs d'origine humaine. C'est bien ce changement d'ordre de grandeur qui est la cause du problème.

Source : Hansen et. al, Science 2005 tiré de Jean-Marc Jancovici, Variation du climat et augmentation de l’effet de serre du à l’homme, c’est pareil ? (Bas de page)

 

Trois facteurs qui incitent à penser que nous y sommes pour quelque chose :

1) la hausse enregistrée est relativement brutale, notamment celle depuis 1970, alors qu'aucune modification rapide des grands déterminants du climat n'a été constatée pendant cette période (voir évolution naturelle du climat dans le passé).

2) la "structure" de ce réchauffement est particulière : la température a augmenté plus vite la nuit que le jour, plus vite l'hiver que l'été aux moyennes latitudes, et la cause qui est la plus cohérente avec ces évolutions est une augmentation de l'effet de serre. En effet, l'effet de serre, qui se manifeste en permanence avec une intensité à peu près constante, est proportionnellement plus important la nuit ou l'hiver, quand l'énergie fournie par le Soleil est faible ou nulle. Une augmentation de l'activité solaire, a contrario, engendrerait des élévations de température plus marquées l'été et le jour (alors que ce n'est pas le cas), moments où nous recevons de la lumière.

3) l'ordre de grandeur de l'élévation de température calculée avec un renforcement de l'effet de serre est le bon, alors qu'avec d'autres causes (soleil par exemple) l'amplitude calculée ne correspond pas à ce que l'on observe.

Ainsi, début 2001, le rapport du GIEC expose qu'aucun des modèles climatiques actuellement utilisé ne sait reproduire la hausse des températures sur la deuxième moitié du 20è siècle sans faire intervenir les émissions d'origine humaine de gaz à effet de serre.

Source : Jean-Marc Jancovici, Le réchauffement de la planète a-t-il commencé ? (Bas de page)

 

Pour terminer, pourquoi ne pas aider La fondation Nicolas Hulot dans sa tentative de mobilisation citoyenne au sommet de Copenhague en devenant Eco-Acteur 2009 ?

 

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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 10:41
Les forêts tropicales ne couvrent plus que 3% de la surface du globe terrestre et abritent la moitié des espèces animales et végétales du globe. Des milliers d'espèces animales et végétales, une diversité et une beauté sans pareille. Une utilité bien réelle dans l'équilibre planétaire. Autant de substances et de molécules inconnues sur une si petite surface. Autant de molécules qui pourraient nous être utile, autant de Vie et de véritable richesse. Bref, des sanctuaires de beauté et de biodiversité.
 
Et que fait-on???
 
On applaudi l’Indonésie qui annonce, juste avant la conférence de Bali, la plantation de soixante-dix-neuf millions d’arbres de seulement deux espèces (l’eucalyptus et le teck) alors que, pendant la même journée, dans le même pays, ce sont près de 7.000 hectares de ces sanctuaires qui sont détruits.
 
Comme pour l'élevage (viande ou lait) ou pour les agro-carburants, l'hypocrisie et l'opportunisme est patent. Nous avons affaire à un homme occidental borné dont le mode de vie n'est PAS négociable et qui ne répond qu'a une logique de croissance économique. Toujours cette même fuite en avant sans jamais se remettre en question. Dieu que j'ai honte de faire partie de ce groupe d'humain.
 
De quel droit réquisitionne-t-on la terre dans les pays du Sud pour planter des arbres et absorber les émissions excessives des pays du Nord ?
 
La décision de planter des arbres n’est que rarement prise par les populations locales, au mieux, elles sont consultées pour approbation.
 
Rares sont les pays du sud qui ont planifié des politiques de boisement et reboisement et, pourtant, nombreux sont ceux qui voient arriver les planteurs d’arbres qui veulent sauver la planète.
 
Chaque année, en Amérique latine, une journée internationale d’arrachage d’arbres est désormais organisée pour protester contre les plantations massives d’eucalyptus
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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 23:10

Notre objectif doit être de stopper la moyenne globale de température d’une augmentation de plus de 2 degrés par rapport au niveau préindustriel, ou encore 1,4 degrés par rapport au niveau actuel.

 

Pourquoi 2 degrés ? Parce que c’est le seuil critique communément admis par les scientifiques climatiques[1] . Notons cependant que même avec un accroissement de température de 1 degré, c’est déjà suffisant pour observer la disparition d'une bonne partie de la barrière de corail, la décalcification des coquilles de certains mollusques dans les océans, un rétrécissement significatif des glaciers, une diminution du rendement des cultures, un accroissement des sécheresses, précipitations et tempêtes dans des régions à climat extrême, une influence sur la pollinisation et la reproduction des espèces (terrestres ET aquatiques), une recrudescence des maladies endémiques, etc. Mais c'est aux alentours de 2 degrés, à cause de "phénomènes de rétroaction positive[2] ", que les effets du changement climatique auront un impact sans précédent pour la majeure partie de la vie sur terre (à moins de remonter à l'ère des dinosaures).

 

Des chercheurs de l’Institut de Potsdam sur l’Impact Climatique[3] ainsi que bien d'autres sources [4] ont estimé que pour garder les températures globales en dessous de 2 degrés il faut garder la concentration de gaz à effets de serre (GES) [5] en dessous de 440ppm (parties par million [6] ), soit 0,044%. Alors que la concentration actuelle en dioxyde de carbone (CO2) est de 380ppm, elle monte à 440 ppm à l’ajout des autres GES. Nous aurions donc déjà atteint le seuil limite ? Pourquoi n’observons nous donc pas encore une telle hausse de température ? Parce que le maximum des températures n'est atteint que bien après que le maximum de concentration en gaz le soit [7] . De plus, le temps de rémanence du CO2 dans l’atmosphère est approximativement de 200 ans.

 

Le dernier rapport du groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC [8] ) parle d'une fourchette d'augmentation de 2 à 4,5 degrés pour une concentration de 550ppm, soit 0,055% de CO2 dans l'atmosphère.

 

0,055% c'est bien peu et ça ne dit pas grand-chose. Alors pour fixer les idées, retenez bien 2 chiffres: 8 et 2 tonnes. Pour le premier, c'est la quantité moyenne de CO2 émise par habitant par an en Europe [9] . Pour le second, c'est actuellement le niveau maximal d'émission par habitant par an que la terre peut supporter pour stabiliser l'effet de serre [10]. Il nous faudrait donc réduire nos émissions par 4, soit de 75% au minimum. Au minimum car c'est sans tenir compte de l'accroissement de la population (8 milliards en 2020), l'occidentalisation des pays émergeants et de la baisse d'absorption de carbone par les océans (absorption moindre à température élevée) et les forêts (perte quantitative ET qualitative) [11]

 

Par contraste, les pays signataires du protocole de Kyoto se sont engagés à réduire leurs émissions de 5,2 % pour 2012. L'Union européenne s'est engagée, quant à elle, a réduire ses émissions de 8% d'ici 2012 et de 20% d'ici 2020. La Grande-Bretagne s’est engagée à réduire ses émissions de 60% pour 2050. C’est l’objectif le plus audacieux actuellement.

 

Il faut cependant savoir que ces objectifs ne tiennent pas compte des émissions de GES du trafic aérien ou maritime. Une des raisons invoquées réside dans la difficulté d'allocation de ces émissions. La véritable raison réside plus dans le caractère aigrefin de ces secteurs, il est vrai à caractère international mais qui ont toujours su se jouer des directives et législations nationales ou régionales. Pourtant, à trop ignorer le secteur, nous pourrions le voir grandir et grossir jusqu'à phagocyter tous les autres en terme de quota d'émission de GES (croissance de 90% dans 20 ans [12] et contribution à 67% des GES en 2030[13]). On peut alors se demander si se déplacer a plus d’importance que se chauffer, s’éclairer ou s’abriter ?[14]. Il en va de même pour les biocarburants qui prennent de plus en plus d'ampleur au détriment des cultures vivrières, de la biodiversité, des populations locales et de forêts séculaires. Ici encore, se déplacer aurait plus d'importance que se nourrir?[15] Tout cela pour une mobilité toute relative quand on connaît les problèmes associés au trafic aérien ou routier : embouteillages, nuisances sonores, tourisme de masse, expropriations, pollutions, etc.

 

Pour en revenir aux émissions de CO2, voici, à titre de comparaison, un tableau des émissions par habitant et par an pour l’année 2004 pour 5 pays (source : Energy Information Administration9 )

 

Pays

Emission de CO2 en tonnes par personne et par an

Luxembourg

26,62

Etats-Unis

20,18

Angleterre

9,62

Bengladesh

0,27

Ethiopie

0,06

 

Si on admet qu'il y a un lien entre l'émission anthropique de GES et le réchauffement climatique (le doute devient indécent[16]) et si on raisonne de manière équitable, les désagréments associés à ces effets devraient être 444 fois plus important pour un Luxembourgeois que pour un Ethiopien. Evidement, il n’en est rien et c’est une des deux raisons de notre apathie à traiter le problème. La seconde est bien sûr la puissance des grands lobbies économiques.

 

Bon nombre de pays du tiers monde souffrent déjà cruellement du changement climatique. En 1998, 65% du Bengladesh s’est retrouvé temporairement sous eau avec une agriculture et une infrastructure ruinée [17] . En 2004, la moitié de Bhola, la plus grande île du pays, occupée par 1,6 millions d’habitant, a été inondée. Lors de l’été 2006, des bras de l’Amazone, un des plus grands fleuves du monde, dans une des zones les plus humides de la planète, étaient à sec[18]. En 2005, 2006, toute la corne de l'Afrique est affectée par de sérieuses sécheresses [19] . Fin 2006, des inondations sans précédent y font ravage[20] . Depuis 2006, un déficit hydrologique important touche l'ensemble des barrages du bassin de la Volta en Afrique de l'ouest. Début 2007, de terribles inondations en Indonésie ont des conséquences désastreuses[21] . Peut-être est-ce un concours de circonstance mais cela fait tout de même beaucoup en peu de temps sur toute la planète.

Les pays du nord, en général plus riches, sont doublement avantagés. D'une part, ils sont un peu moins touchés par les manifestations météorologiques extrêmes grâce à leur situation en région tempérée. D'autre part, ils ont les moyens techniques et financiers pour aider leurs citoyens en cas d'inondation, tornades ou canicules. Dans un premier temps en tout cas, les nantis de cette planète pourront, une fois encore, tirer leur épingle du jeu.

 

Une solution ? Comme Nicolas Hulot avec le pacte écologique, George Monbiot en propose une à son gouvernement: http://www.monbiot.com/archives/2006/10/31/heres-the-plan/.

 

Elle vous apparaitra comme utopique ou irréaliste. Mais le texte cite aussi l’exemple des préparatifs des Etats-Unis pour la seconde guerre mondiale : les fabricants de voiture ont produit des avions et des missiles en 1 an et des véhicules amphibies en 90 jours. C’était il y a 65 ans. Preuve que si nous voulons, nous pouvons.

 

Croire que les progrès technologiques vont nous sortir de l’impasse est une erreur colossale. C’est en effet non seulement nier la finitude des matières premières de notre planète mais aussi nier le comportement humain qui consiste à en vouloir toujours plus à moindre frais (postulat de Khazzoom-Brokes au niveau macroéconomique[22] ou effet rebond au niveau microéconomique [23] ). Entre 1980 et 2002, la consommation d'énergie des 30 pays les plus riches à augmenté de 23%[24] . Les progrès technologiques du secteur automobile en sont un très bon exemple.

 

Croire enfin que nos gouvernements et le politique pourront y changer quelque chose est effectivement une issue dans la mesure où il y a une réelle volonté de changement individuelle et collective. Cette volonté de changement ne s’exprimera pleinement que si nous sommes correctement informés, éduqués et animés d’un idéal humaniste. L’idée proposée par Mauro Benaïti [25] est de remplacer la croissance matérielle par une croissance relationnelle, sociale et spirituelle. "Moins de biens, plus de liens" est également le crédo de Serge Latouche exposé dans son dernier livre[26] . Que cherchons-nous en effet à travers nos achats et divertissements si ce n’est de la reconnaissance et un échappatoire à notre monde de moins en moins humain ? Pourquoi ne pas le rendre plus convivial en mettant un peu plus l’accent sur les contacts, les relations, le dialogue, le respect et l’amour ? Il nous faut inverser la tendance pour cultiver le bien-être et non le bien-avoir[27] .

 


[1] http://www.defra.gov.uk/environment/climatechange/internat/pdf/avoid-dangercc.pdf

http://www.wbgu.de/wbgu_sn2003_engl.pdf

[2] Rétroaction positive ou phénomène d’emballement (science & vie, février 2006)

1) Les glaciers
La fonte des glaces entraîne la disparition de la meilleure surface réfléchissante (glace) par la pire (eau).

2) Le permafrost
Sol gelé en permanence. Sa fonte libère du CO2 en raison de la reprise de l’activité biologique. Or, il pourrait perdre 15 à 30% de sa surface d’ici à 2050.

3) Les tourbières
Sols spongieux gorgés de matières organiques. Lorsqu’ils s’assèchent, la matière organique qui était protégée par l’eau est exposée à l’air, et devient la proie des bactéries qui la dégradent en émettant beaucoup de dioxyde de carbone.

4) Les clathrates
Cristaux instables du fond des mers. Ils risquent, sous l’effet du réchauffement de se désagréger et de libérer de grandes quantités de méthane, un puissant gaz à effet de serre.

5) Les océans
Un quart de nos émission de CO2 se dissout dans l’océan. En se réchauffant, l’eau perd en partie sa capacité à dissoudre le CO2, qui reste alors dans l’atmosphère.

6) La végétation
Aujourd’hui, la végétation est aussi un grand capteur de CO2 mais demain, chaleur, sécheresse et déforestation pourraient inverser la tendance.

[3]   Bill Hare and Malte Meinshausen, How Much Warming Are We Committed To and HOW Much Can Be Avoided?, PIK report 93, Potsdam Institute for Climate Impact Research, Potsdam, 2004, figure 7, page 24: http://www.pik-potsdam.de/research/publications/pikreports/.files/pr93.pdf/view?searchterm=pr93

[4] http://www.google.be/search?hl=fr&q=%22ppm%22+%22critical+threshold%22+%22climate%22&btnG=Rechercher&meta=

[5] GES: Gaz à effet de serre: http://www.manicore.com/documentation/serre/gaz.html

[6] Ppm: Parties par millions: http://fr.wikipedia.org/wiki/PPM

[7]  http://www.manicore.com/documentation/serre/augmentation.html

[8]  GIEC: groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat:
http://www.manicore.com/documentation/serre/GIEC.html

[9]  Energy Information Administration, International Energy Annual 2003, 2005, Table H.1cco2 (World Per Capita Carbon Dioxide Emissions from the Consumption and Flaring of Fosil Fuels, 1980-2003): http://www.eia.doe.gov/pub/international/iealf/tableh1cco2.xls

[10] 3 à 4 milliards de tonnes = capacité actuelle d'absorption de carbone de la planète sur un an (science & vie, février 2006). En moyenne, c'est donc 3,5 milliards à diviser par la population mondiale qui se chiffre actuellement à 6,5 milliards d'habitants. Cela nous donnes un résulta de 0,54 tonne de carbone par habitant par an. En appliquant à ce chiffre le coefficient de conversion carbone vers CO2 (=3,6667 ou 44/12) on obtient 1,98 tonne de CO2 par habitant par an.

[11] http://www.manicore.com/documentation/serre/puits.html

[12] Selon un scenario "Business As Usual". Eurocontrol Long term forecast of flights (2004-2025)

[13] Tyndall (2006) Growth scenarions for EU & UK aviation : contradictions with climate policy, Tyndall Centre for Climate Change Research, 66p.

[14] http://www.monbiot.com/archives/2006/12/19/preparing-for-take-off/

[15] http://www.monbiot.com/archives/2004/11/23/feeding-cars-not-people/

http://www.monbiot.com/archives/2005/12/06/worse-than-fossil-fuel/

[16] http://www.manicore.com/documentation/serre/anthropique.html

http://www.manicore.com/documentation/serre/seule_action.html

http://www.manicore.com/documentation/serre/commence.html

[17] http://www.monde-diplomatique.fr/1998/12/SAUSSIER/11401

[18] http://www.amisdelaterre.org/spip.php?article3062

[19] http://www.unicef.org/french/media/media_30941.html

[20]  http://www.infosdelaplanete.org/article.php?ID=1380

[21]  http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3216,31-727013@51-722970,0.html

[22]   Saunders,H.D., 1992, "The Khazzoom-Brookes postulate and neoclassical growth.", The Energy Journal, Vol.13, No.4, pp.131-148 (cité dans George Monbiot, Heat - How to stop the planet burning, pp.61, London, Penguin Books, 2006)

[23]   L’effet rebond : à chaque fois qu’on a réussi à économiser telle ou telle matière première pour produire un bien ou un service, l’effet de ce gain d’éco-efficience (capacité à augmenter la production de biens tout en diminuant la consommation de matières premières et d’énergie) a été plus que compensé par un accroissement encore plus important des quantités produites. http://decroissance.free.fr/Schneider_l_Ecologiste.pdf

[24] Roger Levett, "Quality of LifeEco-Efficiency", Energy and Environment, Vol.15 (2004), pp.1015-26.

[25] Mauro Benaïti, professeur d'économie à l'université de Bologne: http://www.sosplanete.net/roegen1.htm

[26]  Serge Latouche, "Survivre au développement", Paris, Mille et une nuits, 2004

[27]  Marie Martin-Pécheux: http://www.citerre.org/

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