Ne zappez pas comme je l'ai fait jusqu'à maintenant. Voyez comment Johanne Montay de la RTBF traite du sujet. Ou alors Le Soir en novembre 2020 :
"Quand Hold-up et, sans doute, Ceci n’est pas un complot prétendent démontrer que la presse ne serait finalement qu’un pion docile au service des gouvernements et des labos pharmaceutiques, tous de mèche pour brider nos libertés, ils instrumentalisent les peurs à des fins idéologiques."
Et voilà le travail d'un journaliste décrédibilisé en une phrase ! On compare "Ceci n'est pas un complot" de 1h10 avec "Hold-up" de 2h30. Rien que l'affiche de Hold-up ne me donne pas envie de le voir. Une fois dans un même panier on fait passer le tout pour une "instrumentalisation des peurs à des fins idéologiques" ! Un comble ! Qui instrumentalise des peurs exactement ? On nous bombarde constamment de chiffres de morts, tests covid et de restez chez vous et ce sont ceux qui se questionnent qui instrumentalisent des peurs ???
Curieusement, "Hold-up" est encore en ligne sur YouTube alors que "Ceci n'est pas un complot" a été supprimé car ne respectait pas les conditions d'utilisations de YouTube ! Ah bon ? On retrouve des vidéo QAnon, démagogue, tendancieuse à l'envi sur YouTube mais "Ceci n'est pas un complot" ne respecte pas les conditions d'utilisations de YouTube ?! Fort de café non? Heureusement le documentaire est encore disponible sur Vimeo. Pour combien de temps encore ?
En ce qui me concerne j'ai trouvé ce documentaire assez bien ficelé. A part quelques passages qui pourraient facilement alimenter des théories complotistes mais dans l'ensemble il a le mérite de nous faire prendre conscience de pas mal de manipulations et de conflits d'intérêts notoires. Comme le fameux Marc Van Ranst qui se vente de la meilleure manière d'embobiner médias et politiques. L'homme qui a conseillé l'achat de millions de doses du vaccins H1N1 au gouvernement en 2019 en étant lui même rémunéré par GSK. Cet achat fut un flop obligeant la ministre de la santé à décommander 1/3 des doses (33 millions d'Euros). Aujourd'hui c'est encore le grand conseillé de nos ministres pour la crise covid?! Ou encore un rapport d'expert (GEES) rédigé en anglais par des cabinets indépendants qui fait état d'une 2ème et 3ème vague covid en avril 2020?!
Ce documentaire dénonce aussi les grands titres et les 'fake news' des médias traditionnels comme alternatifs d'ailleurs. Il ne nie pas la publication d’éditos, pages blanches ou opinions différentes. Ce qu'il dénonce c'est ce qui ressort des médias au premier regard quand on ne fait que zapper.
Ce qui m'atterre aujourd'hui c'est la tolérance zéro pour tout ce qui pense différemment, avec des actions souvent musclées et une disproportion colossale d'intervention des forces de l'ordre. Et pour nous obliger à respecter les règles on montre à quelle vitesse on peut se retrouver menottés, gueule à terre et en garde à vue comme un dangereux criminel.
Tout aussi dingue, dans une société dite démocratique, est la censure ou le discrédit jeté sur ces propos questionnant jugés indécents. Dès qu'on est pas 'mainstream' on est égoïste, incivique ou complotiste ?!
Mais qu'est ce qui est indécent dans cette histoire ?
Les cas de souffrances et de détresse profonde sont de plus en plus fréquents. Ici un couple belgo-russe (ou autre couple mixte) séparé plus de 3 mois parce que l'épouse était en Russie au moment du covid et que le gouvernement belge refusait tout retour de personnes non belges. Là une famille avec enfants séquestrés pendant 3 semaines dans 16m2 pour test covid positif. Ici des milliers de restaurateurs, acteurs, coiffeurs, esthéticiens, forains, organisateurs d'événements en détresse financière. Là des milliers de jeunes déboussolés et ahuri par un écran. Ici des personnes âgés, handicapées dont la seule raison de vivre est le relationnel, une visite, une partie de bridge au café du coin, la séance de kiné hebdomadaire. Là des familles éteintes et mornes suite à une cérémonie funéraire sans hommage digne et présentiel au défunt. Ici encore des moments de joie comme les fêtes ou les carnavals classés danger ! Que dire enfin des laissés-pour-compte : sans papiers, sans abris, sans famille, etc.
Alors quoi ? On continue sans se poser de questions ? Pourquoi le simple fait de poser la question du poids croissant des dégâts collatéraux nous place directement sur le banc des accusés ou des complotistes ?
Le plus fou, ce sont les réactions populistes ou généralistes. Une pensée unique qui émerge de plus en plus : tout ceux qui font autrement sont ou seront blâmés, punis, empêchés ! Il n'y a qu'à voir la réaction sur les réseaux sociaux, relayée par les médias à propos des gens qui ont osé voyager en temps de covid. Le temps de 'Black Mirror' n'est plus ou bientôt plus de la fiction : des applications à points de civilité ; du théâtre, des émissions télé avec des spectateurs remplacés par des écrans ; des drones de surveillance. Est-ce le genre de monde que nous voulons ? La résilience ne peut émerger que dans une société libre qui laisse de la place à l'expression et au débat. La confrontation d'idées est le socle d'une société humaine.
N'est-il pas temps de s'arrêter, d'établir un bilan global, de lancer un large débat de société et de jouer la carte de la transparence plutôt que de faire comme si tout le reste n'existait pas et de poursuivre tête baissée sur une voie indiscutable ? Covid => Confinement => Vaccin.
Adopter une voie unique indiscutable est un coup de poker opposé à la résilience. Cet aspect est aussi bien souligné dans le documentaire. Comme en 2008 et au pied du mur, nos gouvernements sont à la merci d'opérateurs privés dans une économie libérale dont l'unique but reste le profit et non la philanthropie. Ils en arrivent à payer des sommes astronomiques et à signer des contrats dans lesquels la firme pharmaceutique se démet de toute responsabilité sur les éventuels effets secondaires à long terme du vaccin. Certes elles sont sous pression et on leur demande beaucoup mais les risques ne peuvent-ils pas être partagés ? Malheureusement, comme après la crise de 2008, dans une société gouvernée par l'argent, c'est le citoyen qui paie pour les dégâts sanitaires et financiers ! Peu avant le covid on parlais encore de crise économique, de récession, de faire des sacrifices avec hausse des impôts, baisse des salaires etc. Mais qui est à l'origine de la crise ? Ceux qui instrumentalisent nos gouvernements encore aujourd'hui.
On nous balance sans arrêt des chiffres de morts, d'admissions en soins intensifs, de test positifs, etc. Mais quid du reste ? Quid du taux de chômage, du nombre de demandes au CPAS, du nombre d'appels en détresse, de violence conjugale, de séparations, de burn-out, de temps passé sur des écrans, de la perte de repères, etc. Quid aussi de la confrontation de ces premiers chiffres morbides à ceux que nous avons sans covid ? L'absolu n'est pas le relatif et c'est pour moi ce qui ressort assez bien de ce documentaire.
Pour être objectif je reprend ici quelques extrait d'un article SudInfo sur le sujet.
"Contrairement à la conclusion énoncée, je ne pense pas que ce film participe à ouvrir un débat démocratique nécessaire, mais au contraire qu’il participe à cliver davantage et à alimenter non pas le doute et une pensée critique salutaire, mais la défiance généralisée." a tenu à réagir l’anthropologue Jacinthe Mazzocchetti (UCLouvain), l’une des expertes sollicitées par Bernard Crutzen.
Enfin, en visionnant le film jusqu’au générique final, comment ne pas s’étonner d’y voir mentionnée une longue liste d’intervenants interviewés et non-présents dans le film ? Pourquoi leur point de vue n’a pas été retenu si le propos était d’expliquer les tenants et aboutissants du sujet en toute impartialité ?
"Je ne critique pas la démarche journalistique et je trouve même que c’est très intéressant d’alimenter le débat public, mais je m’interroge sur certaines des critiques formulées à l’égard des médias, par exemple.", s’est exprimé Yves Coppieters, coupé au montage (pourquoi ?). " Il est bon de s’interroger sur notre société et ses restrictions, mais ce film pourrait bien avoir un effet contre-productif."