Des films documentaires sur le climat, la santé, l’état de la planète ou l’industrie alimentaire, il commence à y en avoir à la pelle. En voici une petite liste non exhaustive (si vous en connaissez d’autres n’hésitez pas à me les communiquer par commentaire à cet article). Je présente ici les plus commerciaux, il en existe bien sûr des tonnes d'autres moins visibles: les enjeux de l'or vert, quand le FMI fabrique la misère, Zeitgeist, etc. Voir sur le site NOS LIBERTES et sur le site L'INVENTIN (un peu de tout)
CLIMAT :
* Une vérité qui dérange : Al Gore
* Climat: histoire d'une guerre secrète : Ted Anspach, Claire Denavarre
TERRE :
* La 11ème heure: Léonardo DiCaprio
* Home: Yann Arthus - Bertrand
* Nous resterons sur Terre : Mikhaïl Gorbachev, James Lovelock, Edgar Morin, Wangari Maathai
* Le syndrome du Titanic : Nicolas Hulot
SANTE :
* Nos enfants nous accuseront : Jean-Paul Jaude
* Homo Toxicus : Carole Poliquin
* Silence, on vaccine : Lina B. Moreco
ALIMENTATION
* We feed the world: Jean-Ziegler, un film d’Erwin Wagenhofer
* FOOD, Inc.: Robert Kenner
* Herbe: Matthieu Levain et Olivier Porte
* Le monde selon Monsanto: Marie Monique Robin
MONDIALISATION
* Pas assez de volume : Notes sur l'OMC : Vincent Glenne
* Wall Mart: High Cost of Low Price: Robert Greenwald
* The New Rulers of the World: John Pilger
PIC PETROLIER
* The end of suburbia: Gregory Greene
* Oil, smoke & Mirrors: Ronan Doyle
Que de beaux documentaires, de belles images, de belles musiques…
Comme l’écrit si bien Raffa dans son dernier article sur le film Home, ces films contribuent à une prise de conscience planétaire… Nous devons absolument comprendre qu’aujourd’hui, le moindre souffle de vie à la mode occidentale se fait au dépend d’un autre ailleurs sur le globe. Toute cette énergie, tous ces objets et fastes du monde moderne ne sont pas gratuit. Notre matérialisme ambiant et bon marché est construit sur la misère du monde et l'exploitation de ses matières premières. Nous n’avons rien sans rien. Ce n’est pas parce qu’un Somalien ne mange pas à notre table qu’il n’existe pas. Idem pour le déboisement, la disparition des espèces ou la pollution.
Cette prise de conscience planétaire est donc essentielle mais non suffisante. Nous y sommes tous pour quelque chose, certes, mais encore trop rare sont les films documentaires qui dénoncent le SYSTÈME ! Nous sommes face à une crise systémique (propre au système) dont nous sommes tous coupables. La crise économico-financière est la clé de voûte de toutes les autres crises : climatique, environnementale, énergétique, culturelle, sociale, alimentaire, etc.
L’obsession du rendement sur capital, représentation parfaite de nos peurs et de notre égo, va finir par nous perdre. C’est par manque de confiance en soi, en l’autre et dans la vie que le système à pris cours. Et comme l’affirme Christian ARNSPERGER, cette crise est bien plus une crise existentielle qu’une crise économique.
« Il ne s’agit pas de simplement reconsidérer notre relation avec la nature mais notre relation avec nous même. »
La cause première c’est donc bien nous, vous, moi. L’écologie intérieure comme on dit. Les grands désordres planétaires sont le reflet de nos désordres intérieurs. Ce sont ces désordres intérieurs qui ont aboutit à ce système. En changer ne veut pas forcément dire que le système changera, nous l’avons institutionnalisé (traité de Lisbonne, OMC, OMS, FAO, Fed, BCE, etc.). Il est rigide, puissant et fait partie des grands concepts communément admis par tous. Comme le dit Jean-François NOUBEL, laissez jouer 10 sages au monopoly, il y aura toujours un gagnant et un perdant. S’ils respectent les règles, il y aura toujours un gagnant et un perdant. Le temps de la désobéissance civile de Thoreau est-il venu ?
Outre cette écologie intérieure donc, nous devons absolument prendre conscience de ce côté systémique. Beaucoup le savent et n’en parlent pas. Ils font comme si il n’existait pas. Ils jouent le jeu. Ils respectent les règles. Ils doivent le faire pour poursuivre leur chemin dans la logique du jeu. Je pense, par exemple, à toutes les asbl et ONG, aux écologistes et marxistes de tous poils, moi compris.
« Changer les choses, c’est oser couper la main qui nous nourrit »
Encore trop peu nombreux sont les films qui dénoncent le système
A l’heure actuelle, j’en dénombre 3
* Let’s make money, le dernier film d’Erwin WAGENHOFER (www.letsmakemoney.at), assez médiatisé mais malheureusement moins qu’Al Gore, Hulot ou Arthus Bertrand…
* L'argent d’Isaac ISITAN (traité factuel de la politique monétaire)
* L'argent dette (Money as Debt) de Paul GRIGNON (fonctionnement du système monétaire et explication, par ce système, de l’obligation structurelle de croissance)
Pensez-vous que Bouygue, France Télécom, l’Oréal ou Total financeront un jour un film de ce type à grande échelle ??? Ce serait scier la branche sur laquelle ils sont assis… Ce serait contraire à l'écologie capitaliste qui a le vent en poupe. Financer ce genre de film c'est le serpent qui se mange la queue.
« Quand la conscience s'éveille »
Voir aussi :
* 7 vidéos réflexion: HEARTHLINGS, ZEITGEIST, Codex, l'Argent...